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La détonation avait été elle-même précédée, dit-on, d’un bruit semblable à celui d’un train de chemin de fer se mouvant à une certaine distance. On n’a pas remarqué, ou plutôt on n’a pas signalé, dans les récits qui nous sont parvenus, le phénomène lumineux qui a accompagné la chute.

Contrairement à ce qui arrive souvent et à ce que pouvait faire supposer une telle intensité de bruit, on n’a recueilli qu’une seule météorite, que je présente à l’Académie. Elle pèse 2kg,800 ; sa forme est grossièrement celle d’une pyramide à base quadrangulaire, dont les angles seraient émoussés. Sa surface est entièrement recouverte d’une croûte noire et terne qui caractérise la plupart des météorites au moment de leur arrivée sur le sol.

Un fragment qu’on en a détaché a montré que la pâte de la météorite est d’un gris clair, à grains fins, parsemée de nombreux grains métalliques, eux-mêmes également très fins. Elle parait principalement formée de péridot et d’un bisilicate, tel que le pyroxène ou enstatite ; les grains métalliques consistent en fer nickelé, accompagné de troïlite. La météorite de Dun-le-Poëlier appartient, par conséquent, au groupe des sporadosidères et au sous-groupe des oligosidères, dont les nombreux représentants sont bien connus : elle ressemble tout particulièrement à celles des chutes de Lucé, Aumières, Angers, Montlivault, Sauguis, Saint-Étienne,

À l’occasion de la chute de cette météorite, qui a été déposée dans la collection du Muséum d’Histoire naturelle, je me fais un plaisir d’adresser particulièrement mes remerciments à M. A. de Lestang de Fins, ainsi qu’à M. Beaujard, instituteur communal, grâce à qui j’ai pu me procurer non seulement des renseignements relatifs aux circonstances du phénomène, mais encore la totalité de la météorite. »

PHYSIQUli MATIlliMATIQUE. — Sur la théorie malliémalique des changemenls d’éclat (les étoiles variables ; par M. H. Gyldéx. (Extrait d’une Lettre adressée à M. Hermile.)

« J’admets, avec M. Zollner, que ces phénomènes sont produits par la rotation d’un corps dont les différentes parties de la surface sont inégalement brillantes. Mais au lieu d’envisager, ainsi que fait M. Zollner, la rotation seulement autour d’une ligne fixe, je considère le cas général, savoir la rotation autour du centre de gravité.

Soient J et b les coordonnées sphériques d’un point de la surface rapportées aux axes principaux, savoir la longitude et la latitude astrogra-