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de droite, tantôt celle du faisceau de gauche. À la hauteur même de la section, j’ai irrité quelques poils de la ligue médiane et j’ai constaté que les poils situés au-dessous de la section, du côté du pétiole, étaient paralysés et restaient immobiles, tandis que tous les autres poils se sont inclinés vers le point irrité. On peut tirer de cette expérience les conclusions suivantes :

» 1° Que dans les Drosera c’est bien par les trachées ou les fibres qui les entourent que l’irritation est transmise d’un poil à un autre ;

» 2° Que les mouvements des poils de la circonférence des feuilles ne sont pas des mouvements réflexes provoqués par une irritation partie d’un centre situé ailleurs que dans la feuille ; si ces mouvements étaient réflexes, c’est-à-dire réfléchis par les trachées, ce seraient les poils situés au-dessus de la section qui seraient paralysés. L’absence d’anastomoses conduit à penser que les trachées ou les fibres qui les entourent doivent communiquer entre elles latéralement par leurs points de contact.

» La blessure faite à la feuille par la section des trachées ne dérange pas visiblement les fonctions des poils. Un poil situé à j de millimètre au-dessus de la section exécute parfaitement tout son mouvement, et des poils situés à une distance également petite au-dessous de la blessure sont paralysés totalement.

» Il convient pour l’étude des Drosera de donner toujours la préférence à la Drosera intermedia ; on peut mieux y suivre le mouvement des poils, ces derniers y étant moins nombreux. Les trachées aussi y ont une disposition plus favorable, et ce qui donne surtout un grand avantage à cette espèce sur la Drosera rotundifolia, c’est la plus grande transparence des glandes qui permet de voir au microscope avec une grande netteté la structure anatomique de ces organes, pourvu que l’on se serve de plantes un peu étiolées. »

M. H. Blanc adresse une Note sur les moyens de prévenir et de traiter le choléra, en réponse à la Communication faite à l’Académie, par M. Pellarin, dans la séance du 23 février 1874. L’auteur soutient que le principe contagieux est exclusivement contenu dans les évacuations ; le choléra n’est jamais transmis par l’haleine ou par le toucher des cholériques. Mais si une chambre est petite et sa ventilation insuffisante, ou si de nombreux cas sont réunis ensemble, l’air renfermera une certaine quantité de particules ou d’émanations des évacuations cho-