le sulfate de soude à traverser la cloison ; on n’y est pas parvenu : en sept jours la colonne a éprouvé une baisse de mais ce qu’il y a de remarquable, c’est que les stalactites ne se sont pas formées ; il s’est déposé seulement une couche peu épaisse assez compacte de cristaux de sulfate de chaux sur la face, en contact avec la dissolution de sulfate : la pression a donc empêché la formation des stalactites et le passage de la dissolution de sulfate dans celle de nitrate.
Des expériences de filtration ont été faites également avec du sang défibriné, sous des pressions de 150 millimètres de mercure, égales à celles du sang dans les artères ; il y a eu seulement filtration de sérosités.
» Il est à présumer qu’il doit exister dans les artères, sous la pression de 150 millimètres de mercure à laquelle est soumis le sang, une infiltration de sérosité à travers leurs enveloppes, et dont la quantité est en rapport avec les variations de cette pression. On a dit précédemment que l’écoulement à travers les membranes organiques distendait les cellules ; sous l’empire de la vie, rien de semblable ne doit avoir lieu, du moins dans l’état normal ; il faut que l’équilibre dans la constitution des vaisseaux soit constamment maintenu.
» On conçoit maintenant d’où peut provenir l’exosmose : elle est due d’une part à la diffusion, de l’autre à la filtration résultant de la pression exercée par la colonne de liquide résultant de l’endosmose. On conçoit qu’elle ait été peu sensible dans les expériences de Graham qui opérait avec des appareils à larges surfaces, donnant peu de hauteurs aux colonnes liquides résultant de l’endosmose. Dutrochet a eu raison de dire que l’exosmose transporte plus de sels que l’endosmose, attendu que l’exosmose résulte en partie de la pression qui fait filtrer le liquide avec le sel qu’il tient en dissolution. »
PHYSICO-CHIMIE. — Sur quelques effets des actions lentes, produits pendant un certain nombre d’années. Mémoire de M. Becquerel. (Extrait.)
« J’ai déjà appelé l’attention de l’Académie sur les effets qui font l’objet de ce Mémoire ; mais j’ai cru devoir reprendre cette question pour lui donner plus de développement, et montrer ensuite l’influence du temps dans les effets produits.
» Je me suis servi, dans ces recherches, soit d’un tube fêlé rempli d’une dissolution métallique et plongeant dans une dissolution alcaline, dans laquelle était dissous un oxyde métallique, soit d’un diaphragme poreux en porcelaine dégourdie remplaçant le tube fêlé, soit encore d’un vase en
