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renfermant du sulfate de quinine. Des matières organiques influencées de cette manière purement physique, par le sulfate de quinine, ne produisent aucune action contractile sur les cils des Droséras dans leur état normal. Une de ces plantes, dont les propriétés physiques ont été renversées par l’influence de l’albumine, de la manière qu’il vient d’être dit ci-dessus, peut être ramenée à son état normal en la déposant, pendant vingt-quatre heures, avec la capsule en platine sur un paquet de sulfate de quinine. Il faut user de ce moyen chaque fois que, par une cause quelconque, les feuilles sont devenues insensibles aux insectes. Dans tous les cas, la contraction des cils est toujours lente, elle ne commence à être visible qu’au bout d’un quart d’heure, et n’est souvent complète qu’au bout de quelques heures. Parmi les matières végétales, il n’y a que les graines qui soient impressionnables par un contact animal. On peut donc répéter les expériences ci-dessus indiquées en remplaçant les matières albuminoïdes animales pas des graines végétales. »


CHIMIE INDUSTRIELLE. — Sur un procédé de peinture décorative sur étain. Note de M. C. Daniel. (Extrait.)

(Commissaires : MM. Chevreul, Dumas.)

« … On prend une feuille d’étain aussi mince que possible et par conséquent d’une grande flexibilité. On l’étend sur un fond dur et lisse, par exemple sur une glace ou sur un verre épais, en ayant le soin de mouiller la surface de la glace pour faciliter l’étendage et le maintien de la feuille d’étain. Cette feuille constitue alors une surface très-lisse, sur laquelle on effectue la peinture à l’huile à ton uni ou décoratif, comme sur les murailles ou sur les boiseries. On laisse sécher, on vernit, et cette peinture enlevée de la glace avec son doublage d’étain est prête à être transportée de l’atelier dans le bâtiment pour y être appliquée.

» Ce nouveau produit décoratif se transporte en rouleau comme le papier de tenture ; mais il diffère essentiellement de ce dernier, car la peinture sur l’étain est à l’huile, avec toutes les variétés de tons et attributs du décorateur. Le fond ou l’étain de doublage constitue une surface hydrofuge, et enfin l’étain, à cause de son extrême flexibilité, épouse toutes les moulures et les contours les plus variés.

» Avant l’application delà peinture-étain, on étend, sur la muraille ou la boiserie, sur l’objet ou la surface qu’on veut décorer une mixtion hydrofuge ; c’est alors que le poseur découpe la peinture-étain et l’applique