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constamment au moyen d’un siphon, on rend sensiblement nul l’effet calorifique du foyer des rayons lumineux, qui tombe sur l’extrémité de la colonne barométrique.

3o Au moyen d’une lunette, on peut lire la hauteur barométrique directement, ce qui est utile pour contrôler, avec le même baromètre, l’exactitude des indications photographiques. Par ce moyen, on aura la certitude qu’avec les instruments photographiques on peut se dispenser absolument des observations directes ; ce qui n’est pas permis avec les instruments enregistreurs mécaniques, ainsi que l’a justement observé M. Ch. Sainte-Claire Deville[1].

4o Un courant d’air peut traverser l’intérieur de la boîte où se trouve l’extrémité supérieure du baromètre, pour empêcher l’accumulation de la chaleur dans cette extrémité.

5o L’air réchauffé par la source lumineuse est porté en dehors de la chambre, au moyen d’un tube ayant une position et une forme convenables.

6o Un diaphragme percé d’un trou est interposé entre la source lumineuse et la lentille cylindrique, pour éviter les effets de l’extension variable de la flamme.

7o Ordinairement on a coutume de marquer les heures sur la courbe du papier sensible, au moyen d’un éclipsateur ; mais on interrompt ainsi la continuité de la courbe photographiée. Afin d’éviter cette interruption, l’horloge qui produit la rotation marque l’heure sur la marge du même papier. Par ce moyen, la continuité photographique ne sera pas interrompue, et, de plus, malgré les variations inégales qui se présenteront dans les dimensions du papier, le temps y restera exactement enregistré.

8o Le papier est préparé avec quatre bains : le premier se compose d’azotate d’argent et d’eau ; le second d’iodure de potassium et d’eau ; le troisième de cire, d’iode et d’essence de térébenthine ; le quatrième d’azotate d’argent, d’acide acétique et d’eau.

9o Le développement de l’épreuve négative est fait avec un cinquième bain, composé d’acide gallique, d’acide acétique et d’azotate d’argent.

10o On fixe la photographie avec un sixième bain d’hyposulfite de soude. Je ne sais pas si ce procédé chimique, qui produit un très-bon effet, coïncide entièrement avec d’autres déjà pratiqués.

11o En faisant glisser sur l’épreuve négative, ainsi obtenue, un vernier

  1. Cosmos, 3e série, t. IV, p. 485 ; année 1869.