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courbure et d’où l’on déduit ce corollaire: Les lignes de courbure d’une surface (A) correspondent d'une infinité de manières aux lignes de plus grande pente de deux surfaces, dont l’équation s’obtient par éliminations lorsqu’on connaît l'équation de (A).

Je me propose d’exposer à l’Académie, dans une autre Communication, quelques théorèmes généraux sur la théorie des couples de surfaces applicables l’une sur l’autre, théorie entièrement distincte de celle qui précède.


PHYSIQUE. — Description d’un nouvel appareil électro-magnétique; par M. A. Demoget.

La bobine de M. Siemens a l’avantage de présenter des pôles magnétiques à grande surface; mais, à chacune de ses révolutions, elle ne produit que deux ondes électriques. On est alors obligé de lui imprimer un mouvement de rotation très-rapide, de 1600 à 2000 tours par minute, pour obtenir un courant continu formé de 3200 à 4000 ondes. Pour diminuer cette énorme vitesse, j’ai cherché à augmenter le nombre de bobines, pour avoir, à chaque révolution de l’arbre, un nombre d’ondes électriques plus grand, qui peut être représenté par N².

Les nouvelles bobines en fer doux analogues à celles de Siemens, au lieu d’être cylindriques, sont rectangulaires; leur coupe transversale a la forme d’un double T, assez semblable à la section des fers à T employés dans les constructions. Leur longueur est égale à quatre ou cinq fois leur épaisseur, qui est de om,5. Le fil de cuivre isolé se place comme dans la bobine de M. Siemens.

Le nouvel appareil se compose d'un volant en bronze, monté sur un arbre horizontal, auquel on peut imprimer un mouvement de rotation de 300 à 350 tours par minute. Sur le volant on fixe, au moyen de vis, quatre bobines rectangulaires, suivant deux diamètres perpendiculaires entre eux. Ces quatres bobines, qui tournent avec le volant et dans le même plan, passent entre huit armatures fixes en fer doux, placées de chaque côté suivant deux diamètres perpendiculaires. Sur chaque paire d’armatures, perpendiculairement à ces armatures, et dans la même direction par rapport au mouvement de rotation, viennent se placer des faisceaux d’aimants permanents, dont les pôles sont alternés, et entre les branches desquels passeront le volant et ses bobines.

A chaque tour, l’aimantation de l’une des bobines changera quatre