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on saura déterminer les lignes de courbure de chacune des surfaces faisant partie du système. Si, par le centre d’une sphère, on mène des parallèles aux normales de l’une des surfaces, à un point de la surface correspondra un point de la sphère. Aux deux systèmes de lignes de courbure de la surface, correspondront sur la sphère deux systèmes de lignes qu’on sait être orthogonales. On voit donc que, toutes les fois qu’on aura un système triple orthogonal ou simplement les lignes de courbure d’une surface, on pourra obtenir, par des éliminations, un système de lignes sphériques se coupant à angle droit. De ce système, on peut d’ailleurs, au moyen d’une projection stéréographique, déduire un système de lignes planes orthogonales. Donc : Toutes les fois qu’on connaîtra un système triple formé de surfaces orthogonales, on pourra, par des éliminations, en déduire un système de courbes planes orthogonales.

» Si l’on examine les opérations analytiques par lesquelles on passe d’un système à 3 variables à un système orthogonal à 2 variables, on remarque que ces opérations conservent un sens bien défini et sont encore possibles lorsqu’on emploie, au lieu d’un système de surfaces orthogonales, à 3 variables, , un système orthogonal à n variables. Il est facile d’établir, en toute rigueur, qu’elles conduisent à un système à variables ; mais ces opérations analytiques ne pourraient être interprétées géométriquement, au moins d’une manière simple, que si l’on admettait la notion d’espaces ayant plus de trois dimensions.

» Quoi qu’il en soit, on voit que, si l’on connaît un système orthogonal à 4 variables, on en déduira un système à 3 variables, c’est-à-dire un système triple de surfaces orthogonales ; de même, d’un système à 5 variables, on pourra déduire un système à 4 variables et de celui-ci un nouveau système à 3 variables, et ainsi de suite.

» Il résulte donc de ce qui précède, que si l’on connaît un système orthogonal à un nombre quelconque de variables, on pourra obtenir une infinité de nouveaux systèmes aussi généraux que l’on déduira du premier par des éliminations successives.

» On sait quelle est l’importance en mécanique des systèmes orthogonaux à n variables. L’un d’eux, le système des coordonnées elliptiques, est bien connu. On déduira de ce système un second système orthogonal qui, pour le cas de 3 variables, se compose des surfaces du quatrième degré étudiées dans ma précédente Communication. De ce système du quatrième ordre, on déduit un nouveau système formé généralement de surfaces du huitième ordre, et ainsi de suite. Pour étudier ces nouveaux systèmes, je