» M. Chevreul, Président de l’Académie, a déclaré que la Commission n’étant point compétente pour examiner les écritures et prononcer si elles sont ou ne sont pas de Pascal, et que connaissant les difficultés de tous genres qu’une pareille expertise entraîne, il pensait que la Commission avait fait tout ce qu’il était possible de faire, et qu’il inviterait M. Faugère à écrire à l’Académie les raisons qu’il avait de révoquer en doute l’authenticité des Lettres de Pascal.
» C’est dans la séance suivante (du 26 août) que M. Faugère est venu faire sa lecture à l’Académie.
» Tout ce que M. Le Verrier a écrit dans le Compte rendu du 5 juillet et ce qu’il vient de reproduire sur le fonctionnement de la Commission est donc dû à son imagination et est contraire à la réalité des faits. Quant à ses insinuations injurieuses sur ce que je refuse de lui dire de qui je tiens ces Documents, je ne serai point embarrassé d’y répondre quand je le jugerai à propos.
» M. Le Verrier a dit qu’il est allé examiner, en compagnie de quelques Membres de l’Académie française, la Notice de Louis XIV sur Galilée, que j’ai déposée au Secrétariat de l’Académie avec d’autres Pièces, et qu’il a reconnu qu’elle n’était point du Roi, mais l’œuvre d’un faussaire.
» Cette Pièce est bien l’œuvre de Louis xiv, mais est une copie ; et j’ai porté, mardi, le lendemain de la séance, à M. le Secrétaire perpétuel, M. Élie de Beaumont, et déposé, mercredi matin, entre les mains de M. Roulin, l’original même de Louis xiv, formé de deux doubles feuillets in-4o faisant huit pages et deux demi-feuillets, qui contiennent des additions sous le titre de Notes.
» J’invite M. Le Verrier à vouloir bien, en s’adjoignant les mêmes Membres de l’Académie française, consulter cette Pièce, la soumettre à toutes les épreuves, sur l’écriture comme sur l’état du papier, qu’il jugera utiles à la manifestation de la vérité ; et j’espère qu’il voudra bien en faire son Rapport à l’Académie. »
« J’ai l’honneur de communiquer à l’Académie une observation relative à une des Lettres attribuées à Galilée, et insérée dans le tome lxv des Comptes rendus, p. 588. Je l’aurais fait au moment où elle a été présentée, si je n’avais pas été absent de Paris à cette époque.
