« J’ai eu l’honneur de présenter à l’Académie des Sciences, le 8 août 1859, un Mémoire intitulé : « Autoplastie par transformation modulaire ; nouvelle méthode opératoue pour achever la guerison des anus contre nature, après l’entérotomie. » pour l’examen duquel M. le Président de l’Académie a désigné une Commission composée de MM. Velpeau, Cl. Bernard, J. Cloquet et Jobert de Lamballe. Permettez-moi, Monsieur le Secrétaire perpétuel, de recourir à votre intervention pour faire savoir à cette savante Commission que je puis lui présenter un de mes anciens malades de l’Hôtel-Dieu, complètement guéri depuis sept mois par cette méthode opératoire, et chez lequel plus des deux tiers des matières fécales passaient encore par l’anus contre nature, après l’entérotomie pratiquée depuis plusieurs mois. L’entérotomie avait été bien faite par un chirurgien distingué des hôpitaux de Paris, car la communication entre les deux bouts de l’intestin est restée assez large pour qu’il n’ait pas été nécessaire de revenir à l’emploi de l’entérotomie : toutefois, l’anus contre nature était bien loin d’être fermé, et versait au dehors la plus grande partie des matières intestinales.
« L’autoplastie par transformation modulaire a produit une guérison radicale, qui persiste depuis sept mois, et que le Commission de l’Académie des Sciences est à même de constater. »
« On importe en Europe des quantités considérables d’un minerai qui se trouve dans les couches de nitrate de soude du Pérou méridional. Ce minéral, qui a été découvert il y a peu d’années, fut examiné en 1850 par M. Ulex (Annales de Millon, 1850) qui y a trouvé de l’acide borique, de la chaux et de la soude : mais l’analyse qu’a publiée cet auteur montre trop peu d’eau et trop d’acide borique. En 1859, M. Kletzinsky reçut ce même
