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Le tome X des Mémoires des Savants étrangers (indiqué par erreur comme tome XI dans le Compte rendu de la séance du 3 janvier 1848) est complètement terminé quant au texte ; un retard imprévu dans la gravure des planches arrête seul maintenant la publication qui, d’ailleurs, s’annonce comme prochaine.

L’Académie procède ensuite, également par la voie du scrutin, à la nomination de deux membres, appelés à faire partie de la Commission centrale administrative.

MM. Chevreul et Poncelet réunissent la majorité des suffrages.

MÉMOIRES ET COMMUNICATIONS

DES MEMBRES ET DES CORRESPONDANTS DE L’ACADÉMIE.

physique mathématique. — Mécanique moléculaire ; par M. Augustin Cauchy.

« Des savants illustres, dont plusieurs sont membres de cette Académie, m’ayant m’engage à réunir en un corps de doctrines les recherches que j’ai entreprises et poursuivies depuis une trentaine d’années, sur la mécanique moléculaire et sur la physique mathématique, j’ai cru qu’il était de mon devoir de répondre, autant que je le pouvais, à leur attente, et de réaliser prochainement le vœu qu’ils m’avaient exprimé. Il m’était d’autant moins permis de résister à leur désir, qu’en y accédant je remplis, en quelque sorte, un acte de piété filiale, puisque ce désir était aussi le vœu d’un tendre père, qui, joignant, jusqu’en ses derniers jours, l’amour de l’étude et la culture des lettres à la pratique de toutes les vertus, s’est endormi du sommeil des justes, et s’est envolé vers une meilleure patrie. Pressé par tous ces motifs, je me propose de publier bientôt un Traité de mécanique moléculaire où, après avoir établi les principes généraux sur lesquels cette science me paraît devoir s’appuyer, j’appliquerai successivement ces principes aux diverses branches de la physique mathématique, surtout à la théorie de la lumière, à la théorie du son, des corps élastiques, de la chaleur, etc. Pour ménager les instants de l’Académie, je me bornerai à lui offrir, et à insérer dans les Comptes rendus, de courts extraits de mes recherches, spécialement relatifs aux questions qui, en raison de leur nouveauté ou de leur importance, me sembleront plus propres à exciter la curiosité des physiciens et des géomètres.

» Je commencerai aujourd’hui, en déduisant des principes exposés dans les séances du 24 juillet et du 18 décembre 1848, les équations du troisième rayon lumineux, dont l’existence, comme j’en ai fait la remarque, peut être