Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 008, 1839.djvu/844

Cette page n’a pas encore été corrigée

(838)

physique appliquée. — Procédé photogénique de M. Daguerre.

M. Arago a pris la parole à peu près en ces termes :

«Au moment où, suivant toute apparence, l’administration publique va s’occuper de la découverte de M. Daguerre, l’Académie ne pourra manquer d’accueillir avec intérêt quelques nouveaux renseignements que je suis en mesure de lui communiquer :

»J’ai profité du séjour à Paris de plusieurs savants anglais, pour leur faire voir divers tableaux que M. Daguerre a exécutés d’après ses procédés photogéniques.

n Ces savants, au nombre desquels je citerai MM. Herschel, Forbes, Robison, général Brisbane, Watt, Murchison, Pentland, ont déclaré que les produitsde la découverte de M. Daguerre dépassaient toutes leurs prévisions.

M. Herschel, en particulier, lui qui, de l’autre côté du détroit, s’est occupé avec succès du perfectionnement des procédés recommandés par M. Talbot, s’est exprimé, sur les travaux de notre compatriote, dans les termes d’une admiration sincère. À mesure que les tableaux de M. Daguerre venaient se placer sur le chevalet, les mots : C’est un miracle ! sortaient de la bouche de l’illustre astronome. »

M. Cauchy, qui a vu aussi M. Herschel à son passage à Paris, confirme le récit de M. Arago. Il ajoute : « M. Herschel m’a déclaré que les essais faits en Angleterre sont des jeux d’enfant en comparaison des moyens de M. Daguerre. M. Talbot lui-même sera bientôt de mon avis, car je vais lui écrire de venir voir ces merveilles.

MÉMOIRES LUS.

physique. — Nouvelles observations sur la propagation de la chaleur par les liquides ; par M. Ç. Despretz. (Extrait.)

(Les Commissaires déjà nommés.)

« Dans le mois de novembre dernier (Compte rendu, 1838, p. 933), l’auteur a lu un Mémoire sur la propagation de la chaleur dans l’intérieur des liquides. Les expériences dont il présenta les résultats à cette époque, avaient pour objet de montrer que la propagation de la chaleur dans une colonne liquide, chauffée par la partie supérieure, suit la loi à laquelle elle est soumise dans les barres métalliques.

«Plusieurs savants, dit-il aujourd’hui, craignaient qu’on ne pût attri-