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» Sa notice est divisée en deux sections, dont la première se sous-divise en huit chapitres.

» Dans le premier, consacré aux différentes espèces de chaux de construction, l’auteur déclare qu’il ne s’est attaché qu’à un seul point, le moyen d’adoption de la chaux de construction, quelle qu’en soit la nature, pour la confection des bétons et des mortiers ordinaires, et qu’il a donné à ce moyen unique le nom d’extinction concentrée.

» Zélé partisan, dit-il, des talents dont M. Vicat a fait preuve dans son traité, il est d’accord avec lui sur la description, la dénomination des matières, de leur principes et des amalgames, ainsi que des résultats obtenus, mais non cependant sur l’extinction de la chaux.

» À ce sujet, après avoir exposé les vices de l’extinction spontanée, M. Deny parle de l’extinction ordinaire et de l’extinction par immersion, la moins vicieuse, selon lui, quoiqu’elle le soit encore ; puis il établit en principe (principe déjà connu et suivi par les bons constructeurs) que quelle que soit la nature de la chaux, il ne faut jamais en éteindre pour les bétons que la quantité que l’on pourra employer dans la journée, et pour les mortiers ordinaires, que celle de quatre, cinq ou six jours au plus.

» Dans le chapitre second, M. Deny traite des qualités des pierres propres aux diverses espèces de chaux. Il passe d’abord en revue les opinions de tous les auteurs qui ont écrit sur l’art de bâtir, et qui ne donnent, ainsi que l’a démontré M. Vicat, que des notions inexactes ou même entièrement fausses ; et en s’appuyant sur sa longue expérience, M. Deny dit que son opinion est que chaque qualité de pierre à chaux peut procurer un bon mortier, et que la solidification s’opérant plus ou moins promptement, on ne doit pas conclure de la lenteur à se solidifier, que telle ou telle chaux n’est pas susceptible d’être employée dans les travaux hydrauliques.

» Dans le chapitre troisième, M. Deny dit que la ville de Paris est peut-être la seule ville de France qui possède, dans un rayon de vingt-cinq lieues, toutes les qualités de pierre. Il eût été plus exact de dire que la ville de Paris possédait un grand nombre d’espèces de pierres à chaux, mais non toutes les qualités.

» Le chapitre quatrième est intitulé : de l’extinction de la chaux, procédé unique, dit extinction concentrée. C’est du mode d’extinction que dépend entièrement, suivant M. Deny, le degré de la propriété de l’hydrate ou pâte de chaux, l’analyse des principes constituants de la chaux ne donnant à son égard que de bien faibles notions.