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» 3o. Qu’il est possible de déterminer la limite de l’action moléculaire ;

» 4o. Qu’il est des substances dont la densité, prise dans un liquide, diminue à mesure qu’on les divise ;

» 5o. Que cela a lieu lorsque les substances ne se mouillent pas ;

» 6o. Qu’il est possible de déterminer la distance qui existe entre un corps et un liquide qui ne le mouille pas, lorsqu’ils sont mis en rapport. »

Médecine.Extrait d’une lettre de M. Adam de Bauve à M. Bory-de-Saint-Vincent, sur un nouveau fébrifuge, employé à la Guyane, datée de Georges-Town, le 31 mars 1835.
(Commissaires, MM. Double, Bobiquet, Breschet.)

« Arrivant à Démérari, accablé de fièvres qui depuis long-temps étaient rebelles au quinine et à tous les remèdes que je pouvais prendre, je trouvai le docteur Warburg, médecin allemand, qui depuis plusieurs années parcourt l’Amérique, s’occupant exclusivement de botanique ; je pris un fébrifuge de son invention (gouttes fébrifuges), qui m’emporta dès la première fois les fièvres dont je souffrais depuis si long-temps.

» Déjà connu avantageusement à Démérari, le docteur Warburg fut prié, en juillet 1833, par M. Melvil, inspecteur-général des hôpitaux dans les possessions anglaises de l’Amérique, de faire des expériences dans l’hôpital militaire de Georges-Town, et de se charger de le surveiller. De cent-huit malades de la fièvre, qui s’y trouvaient quand le docteur Warburg prit la surveillance, au bout de quatorze jours, il n’en restait que dix-huit.

» Divers médecins, et entre autres le docteur Watt, le plus estimé de la Guyane anglaise, ont fait dans les journaux l’éloge des gouttes fébrifuges, et les recommandent comme ne manquant jamais leur effet, employées dans les cas les plus désespérés des fièvres pernicieuses. Les journaux de la Jamaïque, de la Trinité, de la Barbade, de Surinam, des États-Unis, en parlent dans le même sens. Le docteur Warburg a reçu des demandes pour des sommes considérables ; le médecin Feuchtwanger, de New-Yorck, lui seul a envoyé un ordre sur un négociant de Georges-Town, de 25 mille francs, pour une remise de gouttes fébrifuges. Il y a peu de