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M. Tschiffeli écrit qu’il a employé avec succès au Brésil, l’essence de térébenthine contre la morsure des serpents. On applique l’essence sur la blessure avec les barbes d’une plume et on la renouvelle à mesure qu’elle s’évapore. Quand le remède est promptement appliqué, une heure suffit d’ordinaire pour faire disparaître tous les accidents. M. Tschiffeli annonce avoir guéri par ce moyen quatorze nègres blessés par des serpents appartenant aux deux espèces qu’on regarde comme les plus redoutables des environs de Bahia. Au reste pour une de ces espèces au moins la guérison peut avoir lieu sans le secours d’aucun remède, et l’auteur de la lettre en cite lui-même un exemple, dans lequel, il est vrai, le rétablissement ne fut complet qu’au bout d’un mois.

M, Tschiffeli pense qu’on pourrait se promettre d’heureux résultats en appliquant l’essence de térébenthine au traitement de la rage : il avoue d’ailleurs n’avoir aucune expérience directe à présenter à l’appui de cette conjecture.

Dans une des précédentes séances et à l’occasion de recherches de M. Born relatives à la conservation des boulets exposés en plein air, M. Dumas avait dit qu’un enduit de caoutchouc serait probablement le meilleur moyen à employer pour retarder l’oxidation de la fonte. M. Payenne écrit que dès le commencement de 1834, il avait proposé le même moyen au conseil municipal de Grenoble ; cette proposition a été mentionnée dans le journal le Dauphinois, numéro du 25 février 1834.

L’Académie se forme en comité secret à 4 heures .xxxxxxxx A.