Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/565

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

enseigné M. Pelouze, des acides carbonique, pyrogallique et métagallique ; que ce dernier, en réagissant sur le chlorure par son hydrogène, produit de l’acide hydrochlorique qui se dégage, et que par contre du charbon soit mis à nu et qu’il y ait production de matière colorante, et enfin que du calcium se trouve en excès par suite de la soustraction d’une partie du chlore. Cette explication est si simple et si concordante avec les faits qu’elle sera, je pense, admise par tout le monde. Aussi, il demeure bien constaté que l’acide gallique desséché et le chlorure de calcium peuvent se combiner ensemble, et qu’ils ont dans cet état anhydre une telle affinité l’un pour l’autre qu’ils se séparent au milieu d’un liquide qui contient encore assez d’eau pour retenir en solution, même à froid, tout l’hydrochlorate de chaux restant ; car elle est assez peu concentrée pour ne pas cristalliser par refroidissement. Ainsi, c’est bien par affinité réciproque et non pas faute d’eau que ces deux corps s’unissent. Je donnerai, dans le mémoire que je me propose de publier prochainement tous les détails relatifs à la production et à la composition de ces corps dont je n’ai voulu aujourd’hui que constater l’existence. »

MÉMOIRES LUS.
Philosophie naturelle. — Extrait d’un mémoire, par M. Geoffroy Saint-Hilaire, ayant pour titre : Analyse des travaux de Goëthe en histoire naturelle, et Considérations sur le caractère de leur portée scientifique.

« Dans l’ordre des idées du siècle, on considère, comme intéressant au plus haut degré la gloire de l’humanité, les vues dont nous sommes en partie redevables au patriarche de la littérature allemande. Un morceau de philosophie, remarquable par son profond savoir, sa manière toute germanique et synthétique, et sa chaleur d’ardent prosélytisme, en exposait l’esprit devant un public français, le 31 mai dernier, dans le journal le Temps.

» M. Geoffroy Saint-Hilaire s’est occupé, le lundi suivant, de donner une paraphrase de cet écrit : c’est de ce travail qu’il est ici rendu compte. Le point traité dans l’une et l’autre analyse des œuvres de Goëthe, est le sujet de la thèse, unité organique, laquelle fut d’abord dénommée unité de composition organique.