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furent dans leur plus grand éclat environ entre cinq et six heures du matin, et durèrent sans interruption jusqu’au lever du soleil. Ils furent aperçus principalement par les sentinelles, par les officiers qui faisaient alors la ronde, par les ecclésiastiques et les employés de l’église qui allaient à la messe du matin, et par plusieurs autres personnes. M. Milordow, premier prêtre de Sobons (la cathédrale), déclare, dans la relation qu’il a faite, que l’intérieur de l’église était quelquefois soudainement éclairé par la lumière de ce brillant phénomène. M. Uschitow, lieutenant-colonel du troisième bataillon de ligue d’Orembourg, confirme encore ces phénomènes dans son rapport, qui contient en outre d’autres motifs de confiance, d’après les interrogatoires qu’il a faits à ce sujet dans les différents postes où il y avait des sentinelles. »

Physique du globe. — Note sur la température du puits que M. Selligue fore à l’École militaire ; par M. Walferdin.

« J’avais profité, pour arriver à une appréciation plus exacte, d’une interruption de travaux, et c’est après quatre jours, pendant lesquels tout travail avait été suspendu, que j’ai plongé successivement, et a trois reprises, les 27, 28 et 29 mars dernier, des thermomètres à maxima de différents systèmes, à 173 mètres de profondeur dans la masse de craie. Après 4 et 12 heures d’immersion, j’ai constaté une température de 16°,4 centigrades.

» Si l’on suppose la température moyenne du sol de + 10°,6, et l’accroissement de la chaleur proportionnel à la profondeur, le nombre que je viens de donner conduit à 1 degré pour 30 mètres.

» Si la température moyenne était de 11°,0, pour 1 degré on aurait à 32 mètres[1]. »

Géologie. — Origine des schistes. M. de Paravey adresse quelques réflexions sur les différences que présentent les formations schisteuses. Suivant lui, les unes, telles que les ardoisières d’Angers, offrant des empreintes d’êtres organisés, peuvent bien être, comme l’admettent les géo-

  1. Les 16°,4 correspondants aux 173 mètres de M. Walferdin, comparés aux 22°,2 que M. Arago a trouvés à 298 mètres dans le puits de Grenelle, donneraient une augmentation de température de

    1 degré centigrade pour 22 mètres de profondeur.