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laquelle sont dues les fausses galles du chèvre-feuille des bois. (Elle est entièrement noire : antennes à neuf articles, genoux blanchâtres.)

» La femelle, qui paraît à la fin de mars, pond un œuf dans le bourgeon ; cet œuf ne tarde pas à éclore ; la piqûre et la présence de la larve déterminent la tuméfaction du bourgeon par l’extravasion de la sève, et produisent un résultat pareil à celui observé sur une branche de saule marseau, salix caprœa, Linn., par Palissot de Beauvois, dont on peut lire la note dans les act. Paris. 1811, p. 149, pl. IV, fig. 1, 2.

» Lorsque la larve est sortie, la galle acquiert une consistance plus ferme ; elle finit par devenir ligneuse et par former comme une sorte de calus sur l’arbuste. L’ouverture par laquelle la larve s’est échappée augmente de dimension, se déforme, et finit par disparaître en laissant une cavité sur la branche, dont la végétation se continue par l’écorce et le bois, car il n’y a plus de canal médullaire, la fausse galle en a interrompu la continuité.

Plusieurs espèces d’ichneumons, ainsi que l’a reconnu M. Vallot, attaquent et font périr la larve du tenthrède du chèvre-feuille avant qu’elle ait quitté la galle à l’abri de laquelle elle se développe.

Une autre fausse galle qui se montre sur le sisymbrium silvestre est due, suivant M. Vallot, à une espèce très petite de cecidomyie. »

Météorologie.Étoiles filantes observées dans la nuit du 12 au 13 novembre 1832, à Oremburg. (Extrait d’une lettre du gouverneur général d’Orembourg, comte Van Suchteln à M. Féodorow, astronome.

« À Orembourg, dans la nuit du au 12 nov. / 31 octobre au 13 / 1 novembre 1832, entre 3 et 4 heures du matin environ, par un temps calme et serein, le thermomètre marquant – 10° R., le ciel parut parsemé d’une multitude de météores (étoiles filantes), qui décrivaient un grand arc dans la direction du N. E. au S. O. Ils éclataient comme des fusées en d’innombrables petites étoiles, sans faire entendre le plus léger bruit, et laissaient dans le ciel, long-temps après s’être évanouis, une bande lumineuse présentant les couleurs variées de l’arc-en-ciel. La lumière de la lune, qui était alors dans son dernier quartier, fit disparaître cette clarté. Quelquefois on eût dit que le ciel se fendait, et dans l’ouverture se montraient de longues bandes brillantes de couleur blanche ; d’autres fois, des éclairs rapides traversaient la voûte des cieux, éclipsant la lumière des étoiles et faisant paraître ces longues bandes lumineuses de couleurs variées. Ces phénomènes continuèrent leur marche sans donner lieu au plus petit bruit perceptible. Ils