Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/507

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

labyrinthe, ce qui me les a fait nommer, dit l’auteur, canaux labyrinthiques. Ils naissent des plus petits canaux bronchiques.

» Ces derniers sont d’abord rectilignes et ramifiés sous forme alterne. Devenus capillaires à leurs derniers embranchements, ils s’incurvent, reçoivent les canaux labyrinthiques qui s’ouvrent sur leurs parois, et ils se terminent en s’abouchant avec l’un d’eux qui continue leur direction. Ces canaux, dont le diamètre n’excède que de moitié celui des autres, s’en distinguent surtout par leur plus grande longueur et l’excès d’épaisseur, de leurs parois. »

» Quant aux capillaires sanguins, une artériole à son arrivée dans le lobule pulmonaire représente une tige dont les rameaux divergents se distribuent en cône ou en arbre. Chacune des branches principales ayant atteint les cloisons, c’est-à-dire les espaces intercanaliculaires, enveloppe les canaux les plus voisins par autant d’anneaux vasculaires formés par un seul vaisseau. La même disposition se répète de proche en proche, tous les canaux se trouvant ainsi environnés de vaisseaux annulaires interposés entre leurs cloisons et qui s’abouchent les uns avec les autres dans les points tangents ou aux nœuds d’intersection ; en sorte que, sur une coupe entre deux rameaux nés de l’artériole d’origine ou de deux artérioles voisines, la surface est formée par un canevas de ces anneaux vasculaires communiquant entre eux, ou mieux, se continuant partout sans interruption, et décroissant un peu en diamètre, des rameaux vers le centre moyen de jonction.

Les veinules naissent du canevas annulaire en sens inverse des artérioles ; ainsi, c’est ce canevas lui-même qui constitue le système capillaire sanguin pulmonaire. »

M. Coulier adresse une lettre contenant les observations qu’il a faites de l’éclipse solaire. Il serait inutile de rapporter ici les moments d’émersion et d’immersion des deux bords du Soleil et des différentes taches, d’une part parce que ces moments ne sont ordinairement exprimés qu’en nombres ronds de minutes, et de l’autre parce que l’auteur ne dit pas comment il a réglé sa montre.

M. Coulier parle dans sa lettre de plusieurs cercles ombrés qui précédaient le corps de la Lune et qu’il est disposé à attribuer à l’atmosphère lunaire. Avant d’entrer dans quelques détails sur cette partie des observations de M. Coulier, nous attendrons que les astronomes qui ont pu se servir d’ins-