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très remarquable, d’abord en ce qu’il prouve que les tissus de ces plantes dans les divers groupes ont des modes particuliers d’organisation, et que par cela même on peut se servir de leur absence ou de leur présence comme de caractères distinctifs, soit d’espèces, soit de genres, soit de familles. Cette considération vient confirmer les caractères extérieurs du genre Caladium, établi depuis plus de 30 ans par Ventenat, qui était loin de se douter qu’un jour l’analyse microscopique servirait à valider la séparation de ce genre de celui des Arum.

» M. Turpin termine son mémoire par la comparaison du phénomène d’expulsion des raphides hors des biforines avec les phénomènes de déhiscence artificielle qu’offrent les vésicules polliniques et les glandes vésiculaires qui constituent la lupuline du commerce. Dans ces derniers organes l’expulsion des granules s’opère bien par suite de l’absorption du liquide ambiant et par le gonflement du contenu de la vésicule qui finit par se rompre et permet aux parties intérieures de s’élancer au dehors ; mais il en est autrement dans les biforines. L’appareil étant tout-à-fait différent, puisqu’il se compose de deux vésicules emboîtées mais placées à distance et laissant un espace entre elles, le phénomène d’explosion ne peut s’opérer par le gonflement des aiguilles elles-mêmes, comme cela arrive pour les granules polliniques ou ceux de la lupuline ; il faut pour que ces aiguilles puissent être expulsées par les bouches des biforines, que le boyau qui les renferme soit soumis à une pression extérieure produite par l’absorption de l’eau qui pénètre dans le liquide mucilagineux intervésiculaire et augmente ainsi considérablement son volume.

» Le mémoire de M. Turpin est accompagné de cinq planches qu’il fait passer sous les yeux de l’Académie. »

MÉMOIRES LUS.
Chimie organique. — Mémoire sur la gélatine alimentaire ; par M. Gannal ;
deuxième partie
(Renvoyé à la commission chargée de l’examen des propriétés alimentaires
de la gélatine.)

Dans la seconde partie de son travail, M. Gannal se propose, comme dans la première, de prouver qu’il y a dans les produits qu’on désigne communément sous le nom de gélatine, et qu’on regarde comme chimi-