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laceram, pedatifolium, rugosum, tripartitum, trifoliatum, pinnatifolium, auritum et crassipes. Celles du C. seguinum (qui constitue aujourd’hui le genre Dieffenbachia de Schott), sont les plus grandes de toutes, et se distinguent en outre par leurs bouches rétrécies en mamelon. Quelques-unes offrent leurs vésicules plus dilatées.

» Indépendamment des biforines, les tissus cellulaires des Caladium renferment encore des raphides cristallines rassemblées en faisceaux dans des vésicules particulières closes et stériles.

» Des modifications se font remarquer dans les biforines de certaines espèces, comme, par exemple, dans le Caladium rugosum, où elles se rapprochent beaucoup des vésicules stériles qui contiennent les raphides cristallines ordinaires. Elles ne semblent être composées que d’une seule vésicule ovoïde assez épaisse ; mais M. Turpin les regarde plutôt comme deux vésicules se touchant immédiatement et renfermant un faisceau d’aiguilles qui n’occupe qu’une partie de la capacité intérieure. Ces biforines modifiées n’ont paru faire explosion que par une seule de leurs extrémités.

» Avec l’existence des biforines coïncide celle de plus petites vésicules closes de toutes parts et renfermant des bottes de très courtes raphides. On rencontre en même temps des agglomérats sphéroïdaux, rayonnants, de cristaux blancs transparents, prismatiques, à sommets tétraèdres, cristaux semblables à ceux que M. Turpin a observés dans les Cactées.

» Enfin, le Caladium odoratum ne présente que de ces dernières sortes de raphides et de cristaux, sans aucune biforine.

» Après l’exposition de la structure des organes microscopiques renfermés dans le tissu cellulaire des feuilles de Caladium, et particulièrement des biforines, l’auteur pose plusieurs questions relatives au rôle physiologique que jouent ces singuliers corps, mais il avoue que dans l’état actuel de nos connaissances, ces questions ne peuvent être résolues d’une manière satisfaisante.

» C’est en vain que M. Turpin a recherché les biforines dans diverses espèces du genre Arum, notamment dans les A. vulgare, virginicum, italicum, pictum, triphyllum et tenuifolium. Il n’y a trouvé que de nombreuses raphides de dimensions variables selon les espèces. De semblables observations ont été faites dans l’analyse microscopique de quelques espèces de Calla, Orontium et Pothos. Les Acorus gramineus et calamus sont dépourvus non-seulement de biforines, mais encore de raphides.

» L’auteur fait remarquer que l’absence ou la présence des biforines dans des genres qui étaient autrefois réunis en un seul groupe, est un fait