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tera, évaluée géodésiquemcut à l’a été plus exactement que celle qui vient de reproduire à 1′,8 près la valeur numérique de Delambre ; je dirai en outre que quoique les triangles d’Espagne, dont aucun n’est traversé par la méridienne, soient d’un tout autre ordre que ceux qu’on observe de jour, et qu’ils fassent un long circuit pour venir rejoindre les stations d’Ivice et de Formentera, le doute exprimé à la page 3 de la note de MM. Biot et Arago, est d’autant moins fondé que ces triangles sont projetés, non pas sur un ellipsoïde véritablement osculateur, mais bien sur celui qui diffère extrêmement peu du sphéroïde terrestre, abstraction faite des inégalités de sa surface.

» En résumé, 1o. la méthode par laquelle je détermine la longueur d’un arc de méridien, est appuyée sur des principes incontestables, et les diverses applications que j’en ai faites, en ont démontré la simplicité et l’exactitude ;

» 2o. Les doubles valeurs parfaitement concordantes de toutes les quantités qui constituent la complète description géométrique du prolongement de la méridienne sur le territoire espagnol, et dont je puis mettre les tableaux sous les yeux de l’Académie, offre le moyen le plus direct et le plus sûr de mesurer exactement la distance de Montjouy à Formentera ;

» 3o. Enfin, je viens de montrer que, si je m’étais trompé sur le choix à faire entre les deux stations de la Morella, très voisines l’une de l’autre, pour lier Montjony aux triangles de MM. Biot et Arago, je serais parvenu au résultat même de la commission du Bureau des Longitudes ; d’où je conclus, en définitive, que je suis en droit de dire à mon tour, et contrairement à l’opinion émise par mes deux honorables confrères, qu’il y a beaucoup plus de probabilité en faveur de la longueur de 153662′,75 que j’assigne à l’arc dont il s’agit, qu’à celle de 153605′,2 trouvée par MM. Bouvard, Mathieu et Burckhardt. »

Géographie physique.Crues de la Seine.

M. Girard lit une note sur les inondations qui ont eu lieu en différents temps dans la vallée de Paris. Cette note est accompagnée de trente-un tableaux graphiques qui représentent jour par jour les variations du niveau de la Seine, depuis 1806 jusqu’en 1834 inclusivement.