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analogies, se rapporte, quant à la quantité, aux actions que l’électromoteur exercerait immédiatement, abstraction faite de l’affaiblissement dû à la résistance des conducteurs ; les effets de tension, l’intensité, au contraire, se rapportent à la faculté que le courant acquiert, de vaincre la résistance que les conducteurs peuvent exercer. Les courants développés par la chaleur dans les soudures métalliques, offrent la tension au moindre degré ; elle est bien plus grande pour les courants dans la formation desquels entre un liquide, et elle augmente rapidement avec le nombre des alternatives de liquide et de métal, avec le nombre des couples.

Plus récemment, la distinction entre ces deux qualités des courants a semblé ne plus suffire aux circonstances variées qui se sont offertes dans l’interposition des diaphragmes à travers les conducteurs liquides, et il a paru nécessaire à plusieurs physiciens d’admettre dans chaque courant quelque chose de spécifique dépendant de son origine.

La discussion des faits compliqués qui se rattachent à cette dernière question, est l’objet principal du mémoire de M. Peltier ; il pense qu’en faisant varier d’un courant à l’autre, dans des proportions indépendantes, la quantité et l’intensité, on peut se rendre compte de tous les effets observés. Pour lui, la quantité dépend du nombre des particules appartenant à un même couple dans lesquelles se développe l’action électromotrice, de quelque manière que cette action soit excitée. L’intensité dépend de la résistance que l’électricité éprouve à traverser la pile, l’électromoteur lui-même : en sorte que si cette résistance est très grande, le courant acquiert une intensité suffisante pour vaincre la résistance moindre que le conducteur offre entre les pôles.

M. Peltier remarque avec raison que la pile et le conducteur constituent un système unique dont toutes les parties sont solidaires, en sorte que l’électromoteur n’est plus dans les mêmes conditions quand le conducteur, par exemple, est modifié.

L’auteur rappelle d’anciennes expériences de M. de la Rive et de lui-même. Il discute les résultats récents énoncés par M. Matteucci. Pour ces détails, on ne peut que renvoyer au mémoire lui-même.

Minéralogie et optique.Incrustation calcaire d’apparence nacrée. M. Arago présente une substance qui lui a été adressée par M. Horner, de la Société Royale de Londres, substance qu’à sa disposition lamelleuse, son poli et ses couleurs irisées, on prendrait aisément pour un fragment de coquille. Son origine d’ailleurs est toute différente et ce n’est autre chose