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» Ce n’est qu’au moyen des plus fortes lunettes que la comète, dont la lumière était très affaiblie, pouvait encore être aperçue. Sa nébulosité était à peine sensible ; mais, proportionnellement, le noyau en était assez brillant. À compter du 7 avril, des recherches de plusieurs heures n’ont pu faire retrouver l’astre. »

L’état du ciel à Paris n’a pas permis d’obtenir d’observation après le 20 mars.

Chimie appliquée.Fabrication du salpêtre. M. Longchamp adresse à l’Académie une réclamation tendant à établir ses droits à la création d’une industrie qu’on présente aujourd’hui comme une conquête toute récente de la science, quoique depuis long-temps il l’ait fait connaître. Il rappelle que dans un mémoire sur l’action mutuelle des sels, publié en 1818 dans les Annales de Physique et de Chimie, il a donné le moyen d’obtenir le nitrate de potasse par la double décomposition du chlorure de potassium et du nitrate de soude, et a indiqué les proportions nécessaires pour que la décomposition soit complète. Dans le cours du même mémoire, il faisait remarquer que le chlorure de potassium produit par le travail du salpêtrier, pourrait être employé utilement à la décomposition du nitrate de soude.

« Ce que je réclame, dit M. Longchamp, ce n’est pas le mince avantage d’avoir le premier annoncé une décomposition réciproque de sels, mais bien d’avoir signalé une industrie qui se fonde sur cette décomposition. Je suis convaincu, dit-il en terminant sa lettre, qu’on pourrait fabriquer en France, avec les matériaux salpêtrés de la Touraine, du nitrate de soude qui, même sans le secours d’aucun droit, soutiendrait la concurrence avec celui qui nous vient du Chili, en admettant toutefois qu’on livrât aux salpêtriers le sulfate de soude affranchi de droits. »

Physique.Courants électriques. Définition des expressions, quantité et intensité ; par M. Peltier.

Depuis que les piles voltaïques ont reçu des dispositions variées, on sait que leurs effets sont modifiés d’une manière très différente par l’étendue et par le nombre des couples ; de là l’idée naturelle de distinguer dans l’électricité du courant produit, d’une part la quantité, de l’autre l’intensité, la vitesse, termes un peu vagues, comme le remarque M. Peltier dans son mémoire. Le sens le plus précis que l’on puisse donner à ces expressions toutes puisées évidemment dans différentes