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l’observer à travers le verre rouge. Maintenant si l’on prend la rotation primitive, laquelle était, réduite au rouge, 16°,596, et qu’on la multiplie par , le produit 6°,64 exprimera la rotation intervertie qui aurait été produite dans une solution pareille de sucre de cannes pur ; d’où l’on voit que celui-ci devait probablement contenir quelque peu de matière d’une nature différente, ce qui a été reconnu aussi pour d’autres graminées, et ce qui l’était spécialement dans le cas actuel par l’extrême difficulté des filtrations.


à 8°,091. Maintenant, si l’on prend la rotation primitive 22°,78, et qu’on la multiplie par , le produit 9°,112 exprimera la rotation intervertie qu’aurait présenté une dissolution de sucre de cannes pur ; d’où l’on voit qu’ici encore un raffinage ultérieur serait nécessaire pour atteindre l’égalité : ce qu’il était aisé de prévoir d’ailleurs, puisque l’échantillon employé n’était qu’un simple sucre terré sans clairçage, de la qualité désignée dans le commerce sous le nom de bonne quatrième.

» Si l’on avait voulu atteindre une complète rigueur dans les calculs qui précèdent, il aurait fallu tenir compte des changements de volume opérés par le mélange de l’acide et par le chauffage, à l’aide de mesures, de poids et non de volumes. Mais nous ne voulions ici que constater les propriétés distinctives du sucre observé, et non en faire une analyse quantitative. Il aurait mieux valu aussi opérer l’inversion de la rotation à froid, comme on le peut faire en employant l’acide paratartrique. Mais les expériences que l’un de nous a entreprises, pour déterminer les dosages, peut-être aussi les températures nécessaires dans cette opération, afin d’obtenir l’inversion complète, ne sont pas encore terminées. En attendant, nous avons pensé que les détails dans lesquels nous venons d’entrer, pourraient toujours donner une idée de ce genre de calculs, ainsi que des résultats auxquels il conduit. »

MÉMOIRES LUS.
Chimie organique. — Action de l’acide sulfurique sur les huiles ; par
M. E. Frémy.
(Commissaires, MM. Chevreul, Dumas, Robiquet.)

Les huiles que l’auteur a soumises principalement à ses expériences sont les huiles d’olive et d’amande douce ; les résultats ayant été les mêmes pour les deux, ce qu’il dit de la première doit s’appliquer également à la seconde.

L’huile d’olive traitée par la moitié de son poids d’acide sulfurique