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sur des patins en fonte, et sont maintenues entre elles par des entretoises, des croisillons, des moises, etc. La tôle qui entre dans la construction des nouveaux ponts est de la nature des tôles, laminées et puddlées, dont le prix est à peu près égal à celui du fer en barre, et à celui de la fonte moulée. Ces ponts, ajoute l’auteur, pourraient être employés avec avantage dans la construction des chemins de fer. »

RAPPORTS.
Rapport sur un mémoire présenté le 16 novembre 1835, par M. Jappelli, ingénieur vénitien, contenant la description d’une nouvelle machine destinée à élever les eaux.
(Commissaires, MM. le baron de Prony, Girard et Navier rapporteur.)

« M. Jappelli ayant remarqué que la plupart des machines hydrauliques présentaient l’inconvénient de porter l’eau à un niveau plus élevé que celui du réservoir supérieur ou émissaire, circonstance qui diminuait notablement l’effet utile de ces machines, dans le cas surtout où la hauteur à laquelle on voulait élever l’eau était peu considérable, a cherché à composer un nouvel appareil qui fût exempt de ce défaut. Les circonstances dans lesquelles se trouvait l’auteur, donnaient un intérêt spécial à cette recherche, parce qu’il s’agissait d’assainir des marais d’une grande étendue ; opération qui pouvait être effectuée en élevant les eaux à une hauteur variable, mais qui se réduisait souvent à un petit nombre de décimètres.

» La machine de M. Jappelli, dont il est difficile de donner complétement l’idée sans l’aide d’une figure[1], se compose principalement d’une cuve verticale mobile, cylindrique ou prismatique, dont le fond inférieur est horizontal, et qui demeure ouverte par le haut. Cette cuve forme un flotteur qui peut être alternativement abaissé et élevé verticalement, dans une capacité également cylindrique, et dont les dimensions horizontales surpassent très peu celle du flotteur, en sorte qu’il ne reste qu’un fort petit intervalle entre la paroi extérieure et latérale du flotteur, et la paroi intérieure de cette capacité, qui est remplie d’eau. Le mouve-

  1. Voyez l’esquisse placée à la suite du rapport.