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présente un trou aérien souvent très développé et reçoit l’air de ce même tissu cellulaire.

» La même disposition se retrouve pour les extrémités inférieures, les trous pneumatiques y sont distribués exactement de la même manière et l’air leur arrive par un mécanisme entièrement semblable. Chez les vieux et bons voliers, toutes les pièces osseuses sont remplies d’air jusqu’à la dernière phalange ; ce fluide leur parvient par la poche pneumatique sous-fémorale, placée dans les deux parties latérales du bassin.

» Les vertèbres cervicales présentent des trous pneumatiques petits et nombreux placés dans le canal que forment latéralement les apophyses transverses de ces vertèbres. La poche pectorale envoie un prolongement qui longe ce canal dans toute son étendue et fournit de l’air à chacune des vertèbres. Les trous pour les vertèbres pectorales et dorsales, sont placés de même sur les faces latérales de ces vertèbres ; mais l’air leur est fourni par la poche pectorale pour les premières et par les deux poches sous-costales pour les autres ; ces dernières poches fournissent aussi de l’air aux côtes par des trous nombreux percés à leur face interne. — La poche sacrée occupe une grande partie de la cavité interne du bassin, elle est appliquée immédiatement sur les os qui le composent et auxquels elle fournit de l’air. Les trous pneumatiques pour l’ileum sont situés sur la face interne et antérieure du bassin, de chaque côté de la colonne vertébrale dans le point de son renflement ; ce même os présente aussi des trous aériens derrière et en haut de l’articulation de la tête du fémur dans l’intérieur du bassin. L’ischion et le pubis reçoivent l’air par communication avec l’ileum. Le pubis cependant présente quelquefois des trous très grands à son extrémité antérieure et interne.

» L’air des vertèbres lombaires et coccygiennes est fourni par des prolongements, un antérieur et un postérieur que forment la poche sacrée ; les trous sont placés comme d’ordinaire sur les côtés du corps de ces vertèbres. La dernière vertèbre coccygienne présente en outre quelquefois, un très grand trou à sa face inférieure ; enfin, le sternum reçoit abondamment de l’air de la poche sternale placée à sa face interne. Les trous qui le percent sont nombreux et situés le long de sa ligne médiane : on en remarque toujours deux très considérables placés vers son extrémité antérieure.

» La poche sternale fournit aussi de l’air aux apophyses sternales des côtes au moyen de trous situés à leur extrémité inférieure. »