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Physique. — Note concernant les effets présumés d’une décharge électrique sur la croissance d’un peuplier. (Extrait d’une lettre adressée à M. Mathieu par M. Baric de la Haye, ancien officier de la garde impériale et membre du conseil général du département d’Indre-et-Loire.)

« L’année dernière, au mois de juillet, la foudre tomba sur un des peupliers qui composent mon avenue ; quelques branches furent cassées au sommet. Le fluide électrique suivit le tronc du haut en bas à la partie nord, sans endommager l’écorce, s’enfonça au pied dans le sol, dont elle souleva deux grosses mottes de terre d’à peu près un pied cube chacune. Ce peuplier avait alors un pied de circonférence ; aujourd’hui il en a deux, tandis que ses voisins ont conservé la même grosseur… L’arbre grossit si rapidement, que je viens de remarquer sur l’écorce une crevasse par où la sève s’écoule en abondance. »

Anatomie. — Lettre de M. Jacquemin sur la distribution des canaux aériens
dans les diverses parties du squelette des oiseaux
.

Dans une première lettre sur le même sujet (séance du 28 mars), M. Jacquemin n’avait considéré la distribution des conduits aériens que dans les parties osseuses de la tête ; aujourd’hui il poursuit le même système dans tous les autres os du squelette.

« Tous les os qui constituent l’épaule, tels que l’humérus, l’omoplate, la fourchette et la clavicule coracoïde ont leurs trous pneumatiques groupés autour de leur extrémité scapulaire. Ils reçoivent tous l’air de la poche sous-scapulaire. Le cubitus et le radius se chargent d’air par des trous souvent très nombreux situés à leur extrémité supérieure. L’air parvient à l’articulation du coude par deux voies différentes, l’une se fait par la communication des cellules du tissu cellulaire de cette articulation avec celles de l’articulation scapulaire entre les muscles du bras, l’autre se fait par la cavité interne de l’humérus et les trous qui existent à son extrémité inférieure. Les mailles du tissu cellulaire de l’articulation du carpe sont également remplies d’air qui leur arrive par communication avec les cellules de l’articulation du coude, et par l’intermédiaire de la cavité interne des os de l’avant-bras qui présentent de même que l’humérus des trous aériens à leur extrémité inférieure. Les os du carpe et du métacarpe reçoivent l’air du tissu cellulaire qui les entoure par des trous dont la position n’est pas toujours fixe. Chaque phalange digitale