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aussi bien que les gaz, et qu’ainsi il peut servir successivement comme machine de désinfection et comme machine d’épuisement.

M. Lecour demande que l’Académie veuille bien charger quelques-uns de ses membres d’assister aux expériences en grand qu’il se propose de faire avec cet appareil à la fonderie de Grenelle, chez M. Daveloui. MM. les commissaires eux-mêmes fixeront le jour et l’heure.

MÉCANIQUE.Nouvelle note sur l’air chaud considéré comme un moteur plus économique que la vapeur d’eau ; par M. Burdin, ingénieur en chef des mines.
(Commissaires, MM. Poisson, Dulong, Navier, Savart.)

L’idée de substituer l’air chaud à la vapeur n’est pas nouvelle ; mais les discussions théoriques auxquelles on l’avait jusqu’ici soumise, ne permettaient pas d’en espérer quelque avantage sous le rapport économique. Comment se fait-il maintenant, qu’en partant des mêmes données que ses prédécesseurs, l’auteur du mémoire parvienne à des résultats tout opposés ? M. Burdin ne s’étonne pas de cette discordance. Suivant lui, elle tient principalement à ce qu’on n’avait pas songé à souffler dans l’appareil d’échauffement, de l’air préalablement comprimé. Un emploi mieux calculé de la détente entrerait aussi pour une petite part dans les effets attendus. Ces effets, voici comment M. Burdin les évalue en chiffres.

« Si de l’air à 0 de température et à 4 atmosphères de pression, par exemple, est chassé au moyen d’une pompe foulante dans un cylindre en tôle, soigneusement garni à l’intérieur de briques ou autres matières peu conductrices de la chaleur, et renfermant un foyer recouvert d’une tranche de charbon assez épaisse pour convertir la moitié de l’oxigène de l’air en acide carbonique, et pas assez pour donner lieu à une trop grande quantité d’oxide de carbone, l’air dont il s’agit, vu son calorique spécifique, devra alors prendre une température de 1518°,7.

» Ne portons cette dernière température qu’à 800°. L’air traversant le foyer n’en quadruplera pas moins de volume, sans diminuer de pression, et conséquemment il pourra, à l’aide de deux pistons sous lesquels il se rendra tour à tour, produire un travail bien supérieur à celui qu’aura exigé son introduction.

» En calculant par l’intégration, et autres moyens connus, 1o le moteur théoriquement nécessaire à la pompe foulante qui chasse l’air froid dans