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produite et développée par divers botanistes, et, de l’autre, les myrsinées aux sapotées. Ce dernier point de vue est celui qu’il lui importait le plus de démontrer, et il le fait par des exemples nombreux et des considérations que fournit la structure des étamines et de l’ovaire. L’auteur discute les affinités des genres dont les caractères ambigus rendent douteuse la place qu’ils doivent occuper dans l’une ou l’autre famille.

La position de l’embryon dans la graine fait la seconde partie du mémoire, dans laquelle M. Auguste de Saint-Hilaire s’attache à démontrer l’importance de cette considération dans les familles dont il s’agit. Cette partie du mémoire de M. Auguste de Saint-Hilaire renferme, en outre, de nombreuses considérations sur diverses plantes appartenant aux familles voisines des myrsinées et primulacées.

Tératologie. —Note remise par M. Geoffroy Saint-Hilaire, et ayant
pour titre :
Mon dernier mot sur l’embryon de Syra.

« J’avais accepté, commission ou mission qui me vint de physiologistes étrangers, de chercher à éclaircir la question, jusque alors très embrouillée, du vomissement prétendu d’un fœtus à Syra. On donnait à ce fait l’origine d’un cas d’inclusion abdominale, dont maintenant on raconte beaucoup d’exemples, et la plupart tenant du prodige.

» Ainsi l’on avait admis dans la science (Schurigt, auteur de l’observation, en 1750) le récit de débris d’un fœtus qui s’étaient fait jour tout à travers le plein d’un des côtés du bas-ventre. Mais toutefois, il n’avait encore jamais été question du rejet d’un frère par la bouche de son frère.

» C’est cette nouvelle qui se répandit à Syra en 1834. Elle fut donnée, affirmée, très circonstanciée, et attestée par les témoignages de deux enquêtes solennelles. Ce devenait, sous l’enseignement des principes les plus avérés du calcul des probabilités, un fait certain ; deux remarques contredisaient, les règles de la physiologie réclamaient, et jamais un fait extraordinaire et unique n’entraîne tout d’abord une conviction unanime. La physique non plus ne comprend rien à des pierres qui tombent du ciel ; mais c’est déjà depuis si long-temps que l’on croit à des pluies de pierre, que la fréquence de ces redites sauve les apparences.

» Nous n’en sommes point là au sujet du vomissement d’un frère par son frère. Je le répète : ce serait un fait unique.

» Je craignais de m’engager dans un ordre d’impossibilités dont il faut