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Physique du globe.Effets des défrichements.

M. Rivière annonce avoir remarqué qu’à l’époque où le Bocage, dans la Vendée, était couvert de bois, l’eau nuisait beaucoup à la culture et aux communications ; que depuis les nombreux défrichements qui datent de 1808, les champs de blé, au contraire, réclament souvent en vain le bienfait de la pluie. À Bourbon-Vendée, les fontaines et les puits ne donnent quelquefois qu’une eau très peu abondante.

Avant 1821, poursuit M. Rivière, la Provence, et principalement le département dll Var, étaient sillonnés de nombreux ruisseaux ; on y rencontrait beaucoup de sources, de fontaines. En 1821, les oliviers qui formaient des espèces de forêts par leur multiplicité, furent gelés ; en 1822 on commença à couper tous ces arbres jusqu’à la racine ; le pays fut dénudé ; dès ce moment les sources tarirent et l’agriculture devint languissante.

Chimie.Note sur l’efficacité de la magnésie considérée comme principe unique de l’hydraulicité de certaines chaux ; par M. Vicat, correspondant de l’Académie.

« Le 1er février 1819, un an après la publication de mes premiers essais sur les chaux hydrauliques et les mortiers, j’eus l’honneur de lire à l’Académie un mémoire supplémentaire, dans lequel j’examinais l’action de la chaux grasse sur la silice, l’alumine et l’oxide de fer, pris séparément, et où je faisais voir la possibilité de transformer généralement toutes les argiles en pouzzolanes de bonne qualité.

» Je concluais alors de diverses expériences que la silice jouit de la faculté hydraulisante, qu’on me passe l’expression, 1o à l’état d’hydrate, 2o après calcination jusqu’au rouge ; 3o et enfin telle que la donnent les argiles convenablement calcinées et non cuites, traitées par l’acide sulfurique bouillant ; tandis qu’au contraire elle ne manifeste aucune énergie lorsqu’elle provient du quartz réduit mécaniquement en poudre aussi impalpable que possible.

» Quant à l’alumine, les mêmes expériences prouvaient que soit en gelée, soit calcinée, son action hydraulisante reste à peu près nulle, et qu’il en est de même du fer oxidé à divers degrés.

» Telles étaient les notions de cette époque, lorsque trois ans après un de nos célèbres chimistes, M. Berthier, publia dans le Journal des Mines