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5o. Dans la coxalgie où l’on avait déjà noté l’influence de l’élévation et de l’abaissement du bassin comme pouvant induire en erreur sur l’allongement ou le raccourcissement réel du membre, c’est encore à l’action des muscles psoas que sont dus ces deux phénomènes. Dans la première période de cette maladie, la douleur faisant incliner le tronc du sujet du côté malade, place les psoas dans le relâchement et détermine l’abaissement du bassin de ce côté ; tandis que par la raison contraire, il se trouve attiré en haut du côté opposé. Dans la seconde période de cette maladie où il y a luxation ou subluxation et cessation de la douleur, toutes les causes se réunissent pour produire l’élévation du bassin du côté malade.

6o. Il existe, après la réduction de la plupart des luxations anciennes du fémur et même après la guérison des coxalgies, quoique les membres soient parfaitement égaux en longueur et les surfaces articulaires complétement en rapport, il existe, dis-je, une claudication consécutive qui est due à la persistance de l’élévation du bassin après la réduction ou la guérison du côté malade.

7o. Enfin il existe une claudication congéniale ou acquise dans laquelle il y a un raccourcissement apparent, quoique les deux membres soient exactement de même longueur et les surfaces articulaires parfaitement en rapport ; cette espèce de claudication non décrite jusqu’ici par les auteurs est due à une élévation du bassin du côté qui paraît le plus court. »

Mécanique appliquée. — Nouvelle roue hydraulique ; par M. Geoffroy.
(Commissaires, MM. Poinsot, Navier, Poncelet.)
Chimie appliquée. — Note sur les moyens de maitriser les incendies ; par M. Gaudin.
(Commissaires, MM. Dumas, Double, Robiquet.)

« On avait proposé dès long-temps d’imprégner le bois d’une dissolution d’alun, ou de tout autre sel analogue, pour le rendre incombustible ; mais soit que la précaution fût insuffisante, soit qu’il parût plus coûteux de la prendre que de s’en abstenir, ce procédé n’est pas employé, que je sache. J’ignorais cependant qu’on eût tenté d’éteindre les incendies par un moyen analogue au mien ;. et certes, si j’avais connu la critique qu’en a faite le célèbre chimiste Berzélius, je n’aurais peut-être donné aucune suite à mes