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» Après avoir interrogé la correspondance des consuls en Syrie et dans les îles de l’Archipel, M. de Ségur cherche à démontrer 1o que la peste n’a régné en Syrie et dans l’Archipel qu’après qu’elle s’était précédemment manifestée en Égypte ; 2o que la disette n’a été suivie, en Syrie et dans l’Archipel, que de fièvres malignes et jamais de la peste, à moins que la peste ne régnât en Égypte ; et il conclut que la famine peut être considérée en Syrie et dans les îles de l’Archipel comme le principe des mêmes maladies qu’elle produit partout ; mais qu’en Égypte, elle et des résultats qu’elle n’a pas autre part, puisqu’elle y est presque toujours accompagnée de la peste. Il y a donc en Égypte, dit-il en finissant, un principe particulier qui peut exaspérer la fièvre maligne au point de lui donner tous les caractères de la peste, et ce principe n’existe que là. »

Chirurgie.Traitement des rétrécissements de l’urètre par la dilatation brusque rétrograde ; par M. Leroy d’Étiolle.
(Commissaires, MM. Magendie, Larrey, Roux.)

Le procédé proposé par l’auteur consiste à passer à travers les rétrécissements un instrument disposé à peu près comme le sont aujourd’hui les brise-pierres, et d’une ténuité proportionnée au diamètre du point qu’ils doivent franchir. Le dilatateur, ouvert au-delà du rétrécissement, est forcé de le traverser à son retour en lui faisant éprouver une distension assez forte et même une légère déchirure. Il suffit, selon l’auteur, de répéter cette manœuvre pendant cinq à six jours pour détruire des rétrécissements très considérables, contre lesquels avait échoué la dilatation et qu’avait aggravés la cautérisation. Le caustique, ajoute-t-il, appliqué indistinctement à tous les rétrécissements serait aussi souvent nuisible qu’utile ; c’est surtout dans la portion spongieuse de l’urètre que la cautérisation doit être rarement employée. Le procédé de la dilatation brusque rétrograde n’expose pas aux dangers du cathétérisme forcé ; et il ne peut être fait de fausse route, puisque ce n’est qu’à sa sortie que l’instrument agit.

À ce premier mémoire M. Leroy d’Étiolle en fait succéder un second sur un nouveau procédé de taille suspubienne. C’est pour rendre cette opération plus facile et plus sûre qu’il a imaginé les instruments qu’il soumet aujourd’hui à l’examen de l’Académie et qu’il a beaucoup simplifiés depuis leur première invention.