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» On voit donc que cette identité de quantité totale et de temps est possible, pourvu que les quantités élémentaires d’électricité qui composent chaque décharge, soient directement proportionnelles aux longueurs des intermittences qui les séparent. Ainsi, avec des intermittences plus rares, les quantités d’électricité déchargées seront plus considérables ; et elles pourront l’être assez pour produire, dans leur transmission à travers le fil, des effets calorifiques que des quantités moindres, déchargées par des intermittences plus fréquentes ne produiraient pas. En un mot, dans la disposition adoptée par M. Becquerel, l’électricité paraît déchargée par incrémens plus petits que dans tout autre appareil, et presqu’aussitôt qu’elle se dégage.

Histoire naturelle. — Étude microscopique comparée de la Barégine de M. Longchamp, observée dans les eaux thermales sulfureuses de Barèges et de la Barégine de M. Robiquet, recueillie dans les eaux thermales de Néris ; par M. Turpin.

(Nous avons l’avantage de pouvoir donner un extrait de ce travail, rédigé par M. Turpin lui-même.)

« La question de la barégine se complique de jour en jour davantage. La cause de cette complication vient de ce que l’on a négligé de s’entendre, de se communiquer les observations et d’étudier comparativement, sous le microscope, les divers produits auxquels on assignait ou un même nom ou des noms différents.

» Dans un mémoire lu à l’Académie le 12 août 1833, M. Longchamp fit connaître une matière glaireuse, azotée, qu’il avait observée, pour la première fois, dans les bassins qui contiennent les eaux sulfureuses de Barèges et à laquelle il donna le nom de barégine. Il en signala parfaitement les caractères physiques saisissables à l’œil nu, ainsi que les caractères chimiques ; mais il négligea de l’étudier sous le microscope, seul moyen de décider si cette substance est simplement organique, non organisée, c’est-à-dire un agglomérat de particules muqueuses n’offrant, sous le microscope, aucune apparence d’organisation, ou si c’est un composé, tout-à-la-fois, de cette même substance organique, de végétaux simples, globuleux ou filamenteux, ou bien encore d’animalcules ; toutes ces choses pouvant exister ensemble ou séparément et n’en pas moins former, pour l’œil nu, des masses amorphes de consistance et d’aspect gélatineux. L’habile chimiste que je viens de citer ayant eu la bonté de me donner un