dont il va entreprendre la guérison, sont réunies dans une des salles du secrétariat, où les membres de la commission Montyon pourront constater leur degré actuel de difformité.
ASTRONOMIE. — Note de M. Am. Sédillot sur la découverte de la variation, par Aboul-Wefâ, astronome du 10e siècle.
Deux objections sont faites au mémoire de M. Am. Sédillot. (Voir le Compte Rendu, tome 2, page 205.)
1o. Ne serait-il pas possible que le passage découvert et traduit par M. Sédillot, fût une interpolation dans une copie de l’ouvrage de l’astronome de Bagdad, postérieure à Tycho-Brahé (1610) ?
2o. Si Aboul-Wefâ a reconnu la troisième inégalité lunaire, comment se fait-il qu’aucun des auteurs arabes qui lui ont succédé n’en ait parlé ?
« 1o. Le manuscrit de la Bibliothèque du Roi faisait partie des livres du Shah Rokh, fils de Tamerlan (1377-1447) ; un sceau apposé sur plusieurs des feuillets le prouve péremptoirement. On sait, comme nous l’apprend M. Reinaud, de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, dans son ouvrage sur les monuments arabes et persans du cabinet de M. le duc de Blacas, que l’un des usages des cachets chez les orientaux était de servir à marquer la propriété ; c’est ainsi qu’en tête de leurs livres et de tout ce qui leur appartient, on trouve l’empreinte de leurs devises ; le sceau que porte le manuscrit d’Aboul-Wefâ est conforme à une médaille du Shah Rokh que possède M. de Blacas, si ce n’est qu’il contient en plus ces mots : Min Koutoubi’lchœzane (ex libris thesauri, etc.). D’ailleurs, l’état et l’apparence du manuscrit ne peuvent laisser aucun doute sur son ancienneté ; il a été acheté, en 1670, par le voyageur Jean-Michel Wansleb, envoyé en Orient par le ministre Colbert pour faire l’acquisition de manuscrits destinés à la Bibliothèque du Roi ; et M. Reinaud pense que la copie doit être d’une époque même antérieure à celle du Shah Rokh.
» 2o. Aux preuves matérielles que nous venons d’exposer, nous ajouterons quelques considérations qui tendent également à faire rejeter l’hypothèse de l’intercalation du passage dans une copie de l’ouvrage d’Aboul-Wefâ, qui serait postérieure à Tycho-Brahé (1610).
» Aboul-Wefâ présente la découverte de la troisième inégalité lunaire comme étant le fruit de ses propres observations, et l’explication qu’il