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leur usage peu utile dans l’enseignement. L’Académie, dit-il, apprendra donc avec plaisir, qu’une fabrique s’est élevée sous les auspices d’une société qui s’occupe de l’enseignement élémentaire, et qu’on peut s’y procurer des globes d’un mètre de diamètre, lithographiés par M. Benoist, de Troyes, pour la modique somme de 80 francs. Le cartonnier, à qui l’on doit principalement ce résultat, M. Maurand, demeure rue des Fossés-Saint-Germain-l’Auxerrois, n° 34.

LECTURES.
GÉOLOGIE.Note sur la présence de quelques métaux dans les grès supérieurs du terrain de Paris ; par M. Alexandre Brongniart.

« On connaissait déjà, dans ces grès, des dépôts de limonite sablonneuse, ou fer oxidé hydraté en rognons épars. Nous avons fait connaître, M. Cuvier et moi, dans l’édition de 1822 de notre Géognosie du Bassin de Paris, la présence du manganèse, également à l’état d’oxide hydraté, dans les marnes supérieures du gypse ; mais personne n’avait jusqu’à présent soupçonné la présence du cobalt et de traces de cuivre et même d’arsenic dans le grès supérieur. C’est à M. le duc de Luynes qu’est due la connaissance de ce fait géognostique intéressant. Il me fit l’honneur de m’écrire dans les premiers jours d’octobre pour m’annoncer sa découverte. Je rapporte ici par extrait le contenu de sa lettre.

« J’ai trouvé ce grès, me dit-il, d’une espèce particulière, dans une carrière située sur une butte près d’Orsay, non loin de la route qui conduit à Palaiseau. L’exploitation permet de reconnaître la position des roches qui composent le terrain : d’abord la terre végétale, puis un calcaire siliceux en fragments, puis une couche puissante de sable rouge, ensuite un banc de grès blanc ou jaunâtre qui repose sur un lit de sable jaune ; C’est à leur point de contact que se trouve le grès noir renfermant le manganèse et le cobalt ; au-dessous est un second banc de grès blanc.

» Le premier banc de grès supérieur au dépôt de grès noir, est çà et là noirci dans ses fissures. Le même grès cobaltifère se trouve réuni au grès ferrifère dans la carrière abandonnée de Saint-Clair, près d’Orsay ; on le rencontre encore à la carrière de Seaux-les-Chartreux, près de Palaiseau.

» L’analyse que j’ai faite de ce grès, continue M. de Luynes, m’a donné