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l’utérus, soit des veines de l’utérus dans les houppes du chorion, houppes qui constituent, comme on sait, les placentas multiples de ces animaux.

» À prendre donc dans son ensemble, la classe des mammifères, deux modes distincts constituent les rapports de l’utérus avec l’œuf, de la mère avec le fœtus : ou une communication vasculaire, et qui alors se fait par un seul point, par un placenta unique ; ou une communication de simple contact, de simple adhésion, et qui alors se fait par un très grand nombre de points, par des placentas multiples.

En d’autres termes, dit l’auteur, la communication du fœtus avec la mère se fait par contiguité ou par continuité : l’étendue de la surface ou des points de contact suppléant, dans le premier cas, au défaut d’énergie du mode de communication, et l’énergie du mode de communication suppléant, dans le second, au défaut d’étendue de la surface. »

Mécanique. — Mémoire sur les équations du mouvement relatif des systèmes de corps ; par M. Coriolis.
(Commissaires, MM. Mathieu, Navier, Poncelet.)

L’analyse qu’on va lire, est rédigée par l’auteur du mémoire.

« Dans un mémoire que j’ai présenté à l’Académie en 1831, j’ai montré que, pour appliquer le principe des forces vives aux mouvements relatifs des systèmes entraînés avec des plans coordonnés ayant un mouvement quelconque dans l’espace, il suffisait d’ajouter aux forces données, d’autres forces opposées à celles qui sont capables de forcer les points matériels à rester invariablement liés à ces plans mobiles.

» J’ai fait remarquer dans ce mémoire que la proposition qui en est l’objet, ne peut s’appliquer en général à d’autres équations du mouvement qu’à celle des forces vives ; mais je n’avais pas examiné alors s’il y a des circonstances où la marche qu’elle fournit peut s’appliquer à certaines équations du mouvement, et, dans le cas contraire, si l’on peut donner une expression simple des nouveaux termes de correction.

» C’est la question dont je me suis occupé dans le mémoire que je présente aujourd’hui à l’Académie. J’y donne cette proposition générale, savoir, que pour établir une équation quelconque de mouvement relatif, d’un système de corps ou d’une machine quelconque, il suffit d’ajouter aux forces existantes, deux espèces de forces supplémentaires : les premières sont toujours celles auxquelles il faut avoir égard pour l’équation des forces vives, c’est-à-dire que ce sont des forces opposées à celles qui