Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/175

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« 1o. Les collines de Superga se composent de couches appartenant à trois formations différentes, qui sont la craie supérieure, l’étage tertiaire moyen et l’étage tertiaire supérieur.

» 2o. Le relief actuel du sol de ces collines résulte de trois mouvements bien distincts qui ont eu lieu chacun entre la fin d’une de ces périodes et le commencement de l’autre.

« 3o. L’âge relatif de ces soulèvements, sans être tracé en caractères aussi distincts que ceux que M. Élie de Beaumont nous a appris à lire dans les grandes chaînes, est cependant bien déterminé par des discordances marquées entre les couches des diverses formations. Les trois dislocations du sol des collines de Superga, correspondent au soulèvement des trois chaînes de montagnes qui partagent ou entourent l’Italie ; c’est-à-dire aux systèmes des Apennins, des Alpes occidentales et des Alpes orientales. »

Anatomie pathologique.Mémoire sur l’état matériel ou anatomique des maladies organiques des os ; par M. Gerdy, professeur à la Faculté de Médecine de Paris.
(Commissaires, MM. de Blainville, Serres, Roux, Breschet.)

« Je démontre, dit l’auteur, dans mon mémoire, que l’inflammation des os et les lésions organiques dont elle s’accompagne, ne sont restées si obscures et si peu connues jusqu’à ce jour, que parce qu’on ignorait la véritable structure de ces organes ; que leur inflammation est beaucoup plus fréquente qu’on ne le pense ; que tantôt elle raréfie leur tissu, en augmentant et agrandissant leurs ouvertures et leurs canaux vasculaires, dont elle amincit les parois par la résorption ; que tantôt elle en augmente la compacité par une sécrétion exagérée de substance compacte ; que tantôt en les raréfiant ou les condensant elle les ulcère ou les carie, et que les esquilles nécrosées de leur carie sont elles-mêmes raréfiées, fragiles et vasculaires ; que l’inflammation se propageant avec rapidité d’une des parties de l’os aux autres parties du même os, l’osteïte se complique souvent de l’inflammation du périoste, qui, fréquemment alors, sécrète sur l’os des concrétions osseuses variées ; qu’elle se complique ordinairement de l’inflammation de la moelle et du tissu cellulaire qui unit les cartilages diarthrodiaux à l’os ; et que, réciproquement, le tissu osseux participe rapidement à chacune de ces inflammations, quand elles se développent les premières ; que parfois l’osteïte se complique d’hyprostose générale ou partielle, de formations morbides accidentelles : pus, matière lardacée,