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Physique du globe.Puits artésien à Southampton.

En France, on a trouvé une abondante nappe d’eau sous la craie, aux environs de Tours et à Elbœuf. Tel a été aussi le résultat de la perforation de cette nature de terrain, qui vient d’être exécutée à Southampton. Il semble donc qu’on puisse aujourd’hui affirmer, sans trop de risque, que la formation crayeuse est, en tout lieu, séparée par une puissante couche d’eau, de la formation qui la supporte. La question de savoir si cette eau jaillira à la surface, doit être résolue par une opération de nivellement : il faut, pour cela, connaître la hauteur de la région où la craie et la formation sous-jacente se présentant à la surface de la terre par leur tranche, permettent aux eaux pluviales de couler entre les deux. Ce point une fois éclairci, l’opération du forage peut être continuée en toute sûreté. Quand la craie n’est pas épaisse, on se procure beaucoup d’eau à peu de frais. Si l’épaisseur, au contraire, est considérable, on sera amplement dédommagé du surcroît de dépense, car l’eau venant d’une grande profondeur, aura une température très élevée, et pourra servir à une multitude d’usages économiques dont il serait superflu de faire ici l’énumération.

Géographie physique.Jeaugeage de la Moselle.

En présentant aujourd’hui le dernier volume des Mémoires de l’Académie de Metz, M. Arago a appelé l’attention de l’Académie des Sciences sur un travail important et approfondi que M. Lemasson y a inséré, touchant la navigation de la Moselle. Ce travail doit servir de base à un projet général d’amélioration du cours de cette rivière ; il ne comporterait guère d’extrait. Aussi nous contenterons-nous de lui emprunter le résultat suivant du jeaugeage que MM. Lemasson et Lejoindre ont fait en 1836.

À la frontière de France, au-delà de Sierck, les eaux étant dans leur hauteur moyenne, la Moselle débite 86 mètres cubes d’eau par seconde.

Ainsi cette rivière qui, à Metz, se partage en tant de bras, n’est guère que le tiers de la Seine, dont le débit moyen, sous les arches du Pont-Royal, s’élève à 246 mètres.

Géologie.Grande masse de cuivre natif.

Les considérations de quantité étant de nature à jouer un rôle important dans l’examen général des systèmes géologiques, et en particulier