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ÉCONOMIE RURALE. — Extrait du rapport verbal sur la Maison rustique du xixe siècle, ou de l’Encyclopédie d’agriculture pratique, de MM. Bailly de Merlieux et Malepeyre aîné, par M. Héricart de Thury.

« MM. Bailly de Merlieux et Malepeyre aîné ont fait hommage à l’Académie du 1er volume de l’Encyclopédie de l’agriculture pratique ; l’Académie m’a chargé de lui en rendre compte ; je vais essayer de remplir la tâche qu’elle m’a imposée.

» De nombreux traités ont été publiés depuis la Maison rustique d’Olivier de Serres ; beaucoup ont même été imprimés sous ce titre ; mais c’est le seul point de rapprochement entre eux : aussi l’abbé Rozier, Parmentier et Bosc rendirent-ils à l’art agricole un immense service en publiant leur Cours d’agriculture ; cependant, nous ne pouvons nous le dissimuler, la forme de dictionnaire, que ces auteurs ont adoptée, n’était pas celle qui convenait le mieux pour un tel sujet ; cette forme s’éloigne trop de la division classique de tout livre pratique et élémentaire, qui doit remplir une condition essentielle, le plan ou l’ordonnance méthodique. Les dictionnaires sont d’une exécution plus facile et d’une lecture moins assujettissante que les traités raisonnés, mais aussi ils satisfont moins l’esprit des lecteurs, et en définitive ils lui apprennent beaucoup moins, parce qu’ils ne lui présentent sur chaque matière que des fragments épars. Exempts de répétitions, les traités méthodiques peuvent dire, et ils disent en effet plus de choses en moins d’espace, et, en même temps, ils le disent beaucoup mieux.

» Ces considérations nous paraissent avoir primitivement dirigé M. Bailly de Merlieux, lorsqu’il conçut la première idée de la Maison rustique du xixe siècle, et nous ne doutons pas que lorsqu’il se fut associé M. Malepeyre aîné pour l’exécution de cette entreprise, ce ne soient ces mêmes considérations qui auront déterminé ces deux auteurs à adopter l’ordre qui caractérise leur travail, destiné à comprendre non-seulement l’agriculture proprement dite, les cultures industrielles et forestières, l’éducation des animaux domestiques, et les arts agricoles, mais encore un traité d’administration et de législation rurales.

» Le premier livre, celui de l’agriculture proprement dite, actuellement terminé, est le principal objet de ce rapport : il traite du climat, du sol, des amendements, des engrais, du desséchement des terres et marais, des défrichements, de l’écobuage, des façons à donner aux sols, des charrues et autres instruments de culture, des plantations et semis, des façons d’entretien de culture, des irrigations, des assolements, des ré-