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sujets atteints d’une maladie organique de la vessie, chez lesquels la pierre, de nature phosphatique, s’était développée évidemment sous l’influence de cette maladie. Or, dit-il, ce sont là précisément les conditions dans lesquelles on remarque le retour de la pierre par la taille.

» La conséquence générale à déduire des faits rapportés dans son mémoire est, selon M. Ségalas, que la lithotritie offre des accidents moins nombreux et moins graves que ceux de la taille. Toutefois, il n’en reste pas moins convaincu que le chirurgien appelé près d’un malade qui a la pierre, doit peser les conditions dans lesquelles se trouve ce malade, non-seulement sous le rapport du volume et de la nature présumée du calcul, non seulement sous celui des diverses parties de l’appareil urinaire, mais encore sous le point de vue de l’âge, de la constitution et des dispositions maladives. Il n’est permis de prendre parti pour la lithotritie et de repousser la taille qu’après avoir bien rapproché, bien comparé, pour le cas présent, les avantages, les inconvénients et les résultats probables de chacune de ces méthodes.

» M. Ségalas pense que le meilleur moyen d’éviter la cystite à la suite de la lithotritie, est de faire des séances courtes et éloignées, d’achever la division d’un calcul ou d’un fragment de calcul avant de commencer celle d’un second, et de tenir autant que possible le malade au repos, au régime, et à l’usage d’une boisson mucilagineuse. »

PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE.Mémoire sur la végétation des céréales sous de hautes températures ; par MM. Edwards et Colin.

« Dans un mémoire lu à l’Académie le 3 février 1834, MM. Edwards et Colin avaient examiné l’influence de la chaleur sur la germination, et avaient constaté que les graines que nos céréales ne supportaient guère une température de 45° c., quoiqu’elles fussent dans des circonstances favorables à la germination ; ce qui les a conduit à rechercher s’il n’y avait pas des climats trop chauds pour que nos céréales pussent y réussir. Ils ont fait leurs premières recherches sur notre blé d’hiver et le blé de mars, comme ces blés diffèrent en volume, les graines de blé d’hiver étant beaucoup plus grandes, il leur a paru que les différences dans la végétation pouvaient devenir plus saillantes en faisant contraster davantage les différences de volume. C’est pourquoi ils trièrent 530 des plus grosses graines de blé d’hiver, qu’ils semèrent comparativement avec un même nombre de graines de blé de mars, sans distinction de volume. Au