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» Fourier, dans son remarquable mémoire sur les températures périodiques de la terre, a démontré que la température moyenne annuelle d’un point quelconque de la surface est la même que celles des points situés à une petite profondeur sur la même verticale ; d’où il résultait immédiatement que la température moyenne annuelle de la surface entière est la même que celle de toutes les couches concentriques jusqu’à une profondeur très petite par rapport au rayon de la terre. Cette conséquence avait été remarquée par les physiciens qui s’occupent des températures terrestres ; mais il y en a qui ont pensé qu’elle était exacte pour les couches situées à une profondeur quelconque, parce qu’ils croyaient que tous les points situés sur une même verticale avaient la même moyenne annuelle. Cette dernière proposition est, comme on le sait, inexacte, mais cependant elle avait conduit à un résultat exact, qui n’est qu’un cas très particulier de ceux auxquels je suis parvenu.

» On trouve encore dans les ouvrages de M. Poisson, un théorème sur les températures moyennes. Il consiste en ce que, dans l’état final d’une sphère homogène, la température du centre est la moyenne des températures extérieures ; à quoi l’on peut ajouter que cette moyenne est aussi celle de la surface même de la sphère, et de toutes ses couches concentriques. On soupçonnait encore par induction la vérité de cette dernière proposition, mais la démonstration n’en avait pas encore été donnée : elle n’est encore qu’un cas particulier de celles que l’on trouvera dans ce mémoire. Parmi ces diverses propositions, je me bornerai à citer la suivante :

» Si une sphère solide est composée de couches dont la densité et tous les coefficients spécifiques varient suivant une loi quelconque, et que sa surface soit exposée depuis un temps indéfini à l’action d’un milieu dont les températures soient périodiques, et varient arbitrairement d’un point à un autre de la surface : la température moyenne d’une couche quelconque relative à la période entière, sera constante et égale à la moyenne des températures extérieures. Cette moyenne sera aussi celle du centre et de la masse entière de la sphère. La même proposition a lieu lorsque la sphère renferme un noyau liquide dont tous les points ont à chaque instant une même température. »

Météorologie.Observations relatives à la pluie des tropiques ; par
M. Boussingault.

« On a reconnu en Europe que la pluie tombe en plus grande abondance le jour que la nuit. Aux régions équinoxiales, du moins dans les parties