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de bouderie et de mutinerie, quand arrivent des contrariétés. À rendre justice à cette organisation, elle serait donc dévolue à un animal devant venir prendre sa bien légitime place tout près de l’homme, j’allais dire pour y devenir l’homo troglodites de Linnée.

» Qu’au contraire, nous considérions le crâne de l’adulte, ce sont des formes vraiment effroyables et d’une bestialité révoltante, un visage à plan oblique et tout entier proéminent ; telles sont aussi des crêtes surcilières sincipitales et occipitales, comme il n’y a que le lion pour en présenter d’aussi saillantes : c’est le développement osseux le plus exhubérant, curieux surtout, comme s’accordant avec le développement inverse du cerveau. Nous sommes par-là conduits aux formes très extraordinaires des singes hurleurs.

» Les choses en étaient venues dans des transformations aussi considérables du jeune à l’égard de l’adulte, qu’admettant nos règles pour les rapports naturels, il fallait placer entre ces deux distances organiques la série des guenons et des babouins, faire ces intercalations entre ces deux formes extrêmes d’orangs, si l’envoi du crâne de Wallich n’était venu montrer ce large hiatus comblé, et faire converger sur ce centre ces autres existences si différentes.

» Les crocodiles donnent des différences encore bien plus considérables entre les têtes des jeunes et des adultes. Car qui aurait songé à mettre à profit ces hautes indications pour la philosophie naturelle, sans les faits des orangs-outangs ?

» Voici en mesures linéaires quelques proportions : chez un adulte, la tête est à la longueur du cerveau : : 7 : 1, et dans un très jeune sujet : : 3 : 1. »

Expériences sur la polarisation de la chaleur rayonnante par les
tourmalines ; par
Macédoine Melloni.

« Dans sa dernière séance, l’Académie a entendu la communication d’une nouvelle série d’expériences de M. Forbes sur la polarisation de la chaleur. Ces expériences ne sont qu’une confirmation d’une partie des observations décrites dans un mémoire que l’auteur a inséré, il y a près d’un an, dans les Transactions philosophiques d’Édimbourg. Depuis quelque temps je m’occupe de recherches analogues : une seule section de mon travail se trouve maintenant terminée ; elle est relative à la polarisation de la chaleur par les tourmalines ; je demande à l’Académie la per-