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LECTURES.
Astronomie.Comète de Halley.

M. Arago rend compte verbalement des observations de la comète périodique de Halley qui ont été faites à l’Observatoire de Paris. Aussitôt que la position de la lune permit d’espérer que le nouvel astre serait visible, M. Arago invita les trois élèves astronomes que le Bureau des Longitudes lui a donnés pour collaborateurs (MM. Eugène Bouvard, Laugier et Plantamour), à le chercher avec assiduité. Ces jeunes gens l’ont aperçu le 20 août, vers les 2 heures du matin. Depuis il a été déjà observé quatre fois. Dès que les étoiles qui ont servi de points de comparaison auront été reconnues et exactement déterminées, M. Arago s’empressera de communiquer à l’Académie les ascensions droites et les déclinaisons de la comète. Ces positions, au reste, seraient peu propres, en ce moment, à diriger les astronomes dans le choix des divers élémens de l’orbite, puisque toutes celles de ces courbes qu’on a tracées sur les cartes célestes, s’entrecroisent vers la région que l’astre parcourt aujourd’hui.

La comète est encore très faible ; de temps à autre on entrevoit des indices d’un noyau central ; on n’a aperçu jusqu’ici aucune trace de queue. M. Arago a estimé que la nébulosité pouvait avoir 2 minutes de diamètre. D’ici à peu de jours, quand cette nébulosité sera visible avec un chercheur, ou lunette de nuit, les astronomes et même les simples amateurs pourront se livrer avec fruit aux mesures photométriques très simples que M. Arago a déjà signalées il y a quelques années (Annuaire de 1832, 2e édition) et dont il rappelle les principes. Ces mesures semblent devoir conduire à la solution de cette question importante, que l’absence de toute phase tranchée dans plus de 130 comètes, a laissée jusqu’ici dans le vague :

« Les comètes sont-elles lumineuses par elles-mêmes ; ou bien, comme les planètes, ne brillent-elles que de la lumière du soleil réfléchie ? »

Chimie.Question chimique proposée par M. Biot.

« Lorsqu’on propose d’appliquer à une science déjà faite un procédé d’observation nouveau, fondé sur des considérations qui ont été jusque alors étrangères à cette science, il est tout simple que les personnes qui la cul-