Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/551

Cette page a été validée par deux contributeurs.

démie, vient aujourd’hui vous rendre compte de ses travaux ; elle est composée de MM. Serres, Duméril, Double, Blainville et Magendie.

Parmi le grand nombre de réponses qui ont été soumises à son jugement, la commission a lu avec beaucoup d’intérêt, et distingué d’une manière particulière, quatre mémoires, inscrits sous les numéros 2, 6, 8 et 12.

Bien que les autres saisissent et traitent la question sous des aspects très différents, la commission se plaît à reconnaître dans chacune de ces pièces un mérite réel et une connaissance parfaite de l’état actuel des sciences, en ce qui regarde la question proposée.

Sa satisfaction a été telle, qu’elle a pensé un moment à partager le prix entre deux de ces réponses et à accorder des mentions honorables aux deux autres.

Mais en considérant que tout en traitant leur sujet avec un talent remarquable, soit dans l’exposition des faits, soit dans leur rapprochement, les auteurs y ont cependant laissé des lacunes véritables ; que, par exemple, les rapports qui existent entre les symptômes des fièvres et les lésions des organes, ainsi que les vues thérapeutiques qui se déduisent de ces rapports, ont été en général, sinon négligés, du moins présentés d’une manière beaucoup trop superficielle ; que, si ces parties de la question en sont justement les points les plus difficiles, ils en sont aussi les plus importants, et ceux qui réclament, dans l’intérêt de l’humanité, les recherches les plus approfondies ;

Considérant d’ailleurs que les mémoires qu’elle a distingués cette année lui laissent l’espoir fondé que les auteurs sont très capables d’améliorer leur travail, et de résoudre, aussi complétement que cela est possible aujourdhui, la question proposée, et qu’il résulterait de cette solution un progrès remarquable dans l’une des branches les plus obscures de la médecine théorique et pratique.

La commission a décidé qu’il n’y avait pas lieu à décerner cette année le prix de médecine de M. de Montyon, question spéciale ; elle a l’honneur de proposer à l’Académie de remettre la même question au concours, pour l’année 1836, et en même temps de rétablir le prix à sa valeur primitive, c’est-à-dire de le faire consister en une médaille d’or de 10,000 francs.

Le prix consistera donc en une médaille d’or de la valeur de dix mille francs. Les mémoires devront être remis, francs de port, au secrétariat de l’Institut, avant le 1er avril 1836.