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poumon gauche, revenait à l’oreillette gauche, et se mêlait, par le trou de Botal, largement ouvert, avec celui que contenait l’oreillette droite, lequel, à son tour, n’était pas entièrement noir ; car il résultait du mélange du sang apporté par les deux veines caves et les artères coronaires du cœur, avec le sang revivifié par le poumon droit et versé dans la veine cave ascendante, par la veine pulmonaire droite. Je le répète donc : le mélange du sang artériel avec le sang veineux était le plus complet possible, et pourtant la respiration, durant la vie, s’était effectuée normalement ; l’hématose n’avait paru en rien altérée, et à aucune époque on n’aperçut la plus petite trace de cyanose. Sous ce dernier rapport, cette observation aurait certainement paru bien étonnante, il y a quelques années, surtout avant la publication du mémoire de M. Louis ; mais aujourd’hui la question n’en est plus là, et l’on serait peut-être tenté de regarder comme rares et extraordinaires, non plus les cas où la communication du système à sang rouge et du système à sang noir (sans complication toutefois d’une autre altération du cœur) n’a pas été accompagnée de cyanose, mais bien ceux dans lesquels ces deux phénomènes ont existé simultanément, et comme conséquence évidente et immédiate l’un de l’autre. »

Mécanique.Mémoire sur les roues hydrauliques ; par M. A. Morin, capitaine d’artillerie.

Le mémoire de M. Morin renferme les résultats des expériences qu’il a eu l’occasion de faire à diverses époques sur les roues hydrauliques, avec le frein dynamométrique de M. de Prony.

Les 1er, 2e et 3e chapitres de ce mémoire sont relatifs à trois roues à aubes planes, exactement emboîtées dans des coursiers en partie circulaires, et entre des limites qui correspondent à peu près à tous les cas de la pratique. La comparaison des résultats de l’expérience avec ceux de la théorie de ces roues, a conduit M. Morin à une formule usuelle, qui représente à moins d’un quinzième près l’effet utile qu’elles produisent. Malgré cet accord, qui résulte de trente-quatre expériences, l’auteur se propose de compléter prochainement sur des roues de côté bien établies cette partie de son travail.

Les 4e, 5e, 6e et 7e chapitres contiennent des expériences sur des roues à augets de 9m,10, 3m,425, 2m,28 et 2m,74 de diamètre, et dont la force a varié depuis 70 chevaux jusqu’à 2. En comparant les résultats de près