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Astronomie.Changements de forme dans la comète de Halley.

M. Amici écrit à M. Arago pour lui rendre compte des observations faites à Florence qui lui paraissent avoir de l’analogie avec les remarques recueillies à Paris et dont tous les journaux ont parlé.

Le 12 octobre, la comète, à l’œil nu, paraissait à M. Amici plus brillante que les étoiles de la grande Ourse. Sa queue avait plus de trois degrés de longueur. Dans la lunette, le noyau était rond, bien terminé et d’environ quatre minutes de diamètre. Vers la portion de ce noyau opposée à la queue, ou bien opposée au Soleil, car c’est la même chose, on voyait six rayons très vifs qui s’étendaient à des distances inégales dans la nébulosité dont le prolongement eut abouti au centre du noyau.

Les jours suivants, ces rayons avaient totalement disparu. Le 16 on remarqua seulement que le noyau ne paraissait plus circulaire. L’allongement (M. Amici le porte à de minute) s’était opéré vers la région où le 12, on avait vu les rayons se former.

Physique.Observations et expériences relatives à la théorie de l’identité des agents qui produisent la lumière et la chaleur rayonnante ; par M. Melloni.

(M. Melloni, inscrit depuis trois semaines pour la lecture d’un mémoire, voyant que les nombreuses affaires dont l’Académie est toujours surchargée à la fin de l’année, ne lui permettraient pas de communiquer d’ici à long-temps son travail aux physiciens, s’est déterminé à le présenter comme un article de correspondance. En conséquence, M. Arago en a rendu compte aujourd’hui, au commencement de la séance, mais en se bornant toutefois à la partie expérimentale. Ce qu’on va lire est non l’extrait fait par le secrétaire perpétuel, mais le mémoire même de M. Melloni.)

« Parmi les hypothèses que l’on a proposées pour expliquer le rayonnement de la chaleur, il en est une extrêmement simple, qui a reçu dernièrement des modifications et des développements très ingénieux de la part de M. Ampère. Elle consiste à considérer la chaleur rayonnante comme une série d’ondulations excitées dans l’éther par les vibrations des corps chauds. Ces ondulations seraient plus longues que les ondes qui constituent la lumière, si la source calorifique est obscure : mais dans le cas des sources qui sont en même temps calorifiques et lumineuses, il y aurait