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nations pendant leur séjour à Stuttgard, et dont M. Jæger s’est rendu l’organe, viennent également d’être exprimés en France dans une brochure que M. le professeur Fée, de Strasbourg, a publiée sur la réunion scientifique de l’année dernière. Cette brochure a été offerte par le Ministre du roi à Stuttgard, sur la demande de l’auteur, à S. M. le roi de Wurtemberg, qui l’a reçue avec une bienveillance marquée. »

M. Constant Prevost écrit qu’il se retire de la candidature pour la place actuellement vacante dans la section de géologie et de minéralogie.

M. Mozard adresse de nouveaux renseignemens sur le papier de sûreté qu’il a présenté à l’Académie.

M. Faral annonce que M. Wagnière, de Lyon, filleul de Voltaire, et propriétaire d’une collection de lettres autographes de ce grand homme, est réduit, dans l’état de misère où il se trouve, à mettre cette précieuse collection en loterie.

M. Arambert écrit qu’il a trouvé dans le parc de Mézy, une pierre d’une conformation singulière, et que l’ayant brisée, il en est sorti aussitôt un énorme crapaud qui s’est sauvé dans des ruines voisines. M. Arambert ajoute que, faisant creuser un puits dans les carrières de la ville de Meulan, il a découvert, à la profondeur d’environ quatre-vingt-dix pieds, une veine d’un métal ressemblant à de l’argent.

Animaux fossiles.Lettre de M. le docteur Jæger de Stuttgard sur les ossemens fossiles trouvés dans le Wurtemberg.

M. Jæger a dédié son ouvrage sur les nombreux ossemens fossiles, trouvés dans le Wurtemberg, à la mémoire de M. Cuvier. Il espère que cet hommage, rendu à la mémoire du grand naturaliste français, lui obtiendra, pour son travail, un accueil favorable de la part de l’Académie. Ce sont surtout les restes des mammifères qui l’ont occupé. Une circonstance curieuse, car tout ce qui se rattache aux travaux d’un grand homme a de l’intérêt, c’est que l’étude des couches diluviales des environs de Cannstadt et de Stuttgard est précisément celle par laquelle M. Cuvier a commencé ses grandes recherches.

M. Jæger ajoute que, depuis qu’il a donné un résumé de ses découvertes, à la réunion des savans allemands à Heidelberg, en 1829, le nombre des débris fossiles dont il s’agit s’est tellement accru que les couches de fer pisiforme seules ont donné peu à peu plus de cinquante espèces de mam-