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ce qu’il appelle tapis enrochés, qui sont des nappes en fascinages, immergées à grand talus et dont la surface est ensuite recouverte en moellons. Enfin, lorsqu’il faudra changer complétement le cours du fleuve pour l’introduire dans des coupures, on aura recours au système de barrage ci-dessus mentionné, et l’on défendra les rives des coupures par les enrochemens mixtes dont il donne la description.

» J’ai parlé précédemment de l’assemblage d’arcs de courbe, concaves du côté du fleuve, qui composent les digues projetées par M. Defontaine ; mais il restait à mentionner une question importante, celle de la direction générale que doivent avoir les points de raccordement de ces arcs partiels, direction qui est celle de la digue prise dans son ensemble, et dont les arcs partiels peuvent être considérés comme les élémens. M. Defontaine pensant que la force centrifuge développée dans le mouvement curviligne des eaux, et la tendance des fleuves à affecter et à conserver de préférence les directions courbes sur les directions rectilignes, est une garantie principale de fixité, en conclut que les régularisations doivent être faites suivant certaines courbures de rayons variables entre des limites de maxima et minima ; il assigne les conditions de ces limites et fait valoir, en faveur de son système, l’avantage de n’avoir qu’une berge à protéger au lieu de deux dont les directions rectilignes exigent la défense, au moyen de quoi l’économie se trouve réunie à la stabilité des constructions. Il donne les résultats numériques de l’application de son système au fleuve du Rhin, et consigne dans un tableau toutes les circonstances du mouvement des eaux déduites de l’observation. »

LECTURES.
Physique.Appareil électro-chimique destiné à opérer des décompositions, comme la pile de Volta ; par M. Becquerel.

« Volta, en multipliant le nombre des couples métalliques dans la pile, pour accroître l’intensité de l’électricité libre aux deux extrémités, y a introduit deux causes qui tendent à affaiblir les effets électro-chimiques produits, quand le circuit est fermé. Ces deux causes sont les intervalles liquides qui séparent chaque couple, et cette espèce de polarisation que chacun de ses élémens acquiert peu à peu, et d’où résulte un courant dirigé en sens inverse du premier, lequel tend par conséquent à diminuer son action. Si donc, d’une part, les intervalles détruisent une partie des effets que l’on a en vue en plaçant les couples à côté les uns des autres, de l’autre