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L’appareil de M. Valat nous paraît éminemment utile et susceptible des plus heureuses applications. Il n’est pas à notre connaissance qu’aucun moyen de sauvetage analogue ait été mis en pratique dans les mines d’aucun pays, à l’exception cependant des mines de houille de Littry, dans le département du Calvados. Depuis plusieurs années on se sert dans ces mines d’un chariot de sauvetage qui est convenablement disposé pour qu’on puisse non-seulement y étendre complétement les blessés et les rouler doucement, mais encore les maintenir dans une position verticale lorsque le chariot est enlevé par le puits de service. Le dessin de ce chariot nous a été communiqué par notre confrère M. Héricart de Thury, et nous nous faisons un devoir de le soumettre à l’Académie. La comparaison qu’on pourra en faire avec le modèle de M. Valat, suffira pour démontrer que ce modèle satisfait à un plus grand nombre des conditions auxquelles il fallait avoir égard pour résoudre d’une manière générale le problème dont il s’agit. Il n’y a d’ailleurs aucune probabilité que M. Valat ait eu connaissance du chariot de Littry, en sorte qu’il est autorisé à réclamer tout le mérite qui peut être attribué à son invention.

Conclusions.

Nous pensons définitivement que l’Académie doit approuver l’appareil de M. Valat, et décider que le dessin de cet appareil sera inséré dans le recueil des Savans étrangers, avec une notice explicative propre à en faire connaître l’usage et apprécier l’utilité. L’Académie adopte les conclusions du rapport.

Rapport sur un mémoire de M. Bardel, concernant la soustraction des fractions.
(Commissaires, MM. Poisson, Libri rapporteur.)

Le mémoire de M. Bardel a pour objet des points du calcul arithmétique fort élémentaires. Les simplifications qui s’y trouvent indiquées se présentent d’elles-mêmes à toute personne médiocrement versée dans l’algèbre ; quelques-unes de ces simplifications, néanmoins, pourraient avec avantage prendre place dans les élémens ; telle serait, par exemple, la suivante :

Étant proposé de soustraire une fraction d’une autre fraction, pour trouver le numérateur du reste, on multipliera le numérateur de la première fraction par la différence des deux termes de la seconde ; le numérateur