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Géologie.Notice sur la carte géologique générale de la France ; par M. Brochant de Villiers.

« On sait depuis long-temps que l’administration des mines s’occupe de faire exécuter une carte géologique générale de la France. Elle a fait connaître, en 1827, le plan de cette entreprise, par une notice insérée dans les Annales des mines. Le travail scientifique de cette carte, c’est-à-dire les explorations géologiques, étant aujourd’hui terminé et la gravure seule retardant la publication, M. Brochant de Villiers, qui a été chargé de diriger ce travail, a été autorisé par M. le Directeur général des ponts-et-chaussées et des mines, à le faire connaître à l’Académie, et à mettre sous ses yeux un exemplaire de cette carte, encore fort imparfait en ce qui concerne la gravure, mais présentant déjà toutes les indications géologiques. »

L’auteur rappelle les travaux qui ont été faits à différentes époques, pour parvenir à connaître la constitution du sol de la France : les premiers essais de Guettard et Monnet dans le siècle dernier, les nombreux mémoires géologiques que, depuis 1794, l’administration des mines a mis un zèle constant à provoquer et à recueillir, et qu’elle a publiés successivement dans le journal et les Annales des mines, les autres travaux contenus dans d’autres recueils scientifiques, les ouvrages importans, publiés isolément, tels que la Description géologique des environs de Paris, par MM. Cuvier et Brongniart, et la Description géologique des Pyrénées, par M. de Charpentier ; enfin, l’Essai d’une carte géologique de la France, publiée en 1822, par MM. Coquebert de Montbret et Omalius de Halloy.

« On possédait donc, dit-il, une grande masse de documens sur la géologie de la France, mais il était impossible d’en tirer une description géologique générale du royaume, et de tracer une carte géologique avec la précision que l’on exige aujourd’hui. On conçoit que toutes ces publications, ayant eu lieu à des époques plus ou moins reculées, se ressentent nécessairement de l’état où était alors la science. Des terrains qu’on rapportait alors à un certain étage géologique, sont aujourd’hui reconnus comme appartenant à un autre, souvent très différent ; dans d’autres cas, des terrains très étendus et d’une grande puissance étaient décrits en masse, sans aucune distinction des différentes formations qu’on y a reconnues depuis.

» Il était donc nécessaire de vérifier les observations déjà faites dans